Astrid Wyatt
ft. Saoirse Ronan| Be Happier
trigger warning : Cancer, perte d'un parent, Alzheimer.

âge, lieu de naissance : 27 ans, la trentaine qui approche, et les responsabilités qui s’amoncellent. La vie d’adulte est bien là, et elle est aussi écrasante qu’exaltante. 27 années qui ont poussées à l’ombre de Weymouth, fleuries lentement, qui se sont fanées avant de renaître. origines, nationalité : Née de parents irlandais s’étant installés en Angleterre pour des raisons professionnelles, Astrid a les passeports des deux îles, le britannique et l’irlandais. Et comme on trouverait facilement dans son arbre généalogique quelques gouttes de sang anglais et écossais, in fine, cette double-nationalité lui va plutôt bien. occupation, situation financière : £££££, résidente en première année de gynécologie-obstétrique, une discipline qui la passionne depuis toujours, une vocation, le grand amour de sa vie après Luz – ou avant, selon certains … Le salaire est relativement confortable, et continuera d’augmenter, de quoi assurer un confort matériel plus que suffisant. statut civil, orientation : Fiancée à la (seule) femme de sa vie, lesbienne et fière, femme qui aime les femmes, romantiquement et symboliquement, qui devrait apprendre à chérir son bonheur domestique plutôt que de risquer de le perdre à force de trop aider, de trop donner. situation familiale : Astrid et Jack, son père, ont toujours été très proches. Parce que sa mère est décédée quand elle était très jeune d’un cancer du sein – difficile de ne pas comprendre les origines de sa vocation … - Astrid a toujours grandi dans l’ombre rassurante de son père et de son frère aîné. Les deux hommes ont couvé la gamine, parfois un peu trop à son goût. Ils sont heureux, soudés, tous les trois. Et puis, récemment, Astrid a remarqué que son père avait des absences. Qu’il n’était plus … là, parfois, qu’il ne savait plus où il était. Elle sait ce dont il en retourne, elle est médecin après tout. Lui aussi. Mais il refuse de voir la vérité, de peur d’être diminué, de devoir quitter son logis. Et ça l’angoisse, Astrid, qui passe trop de temps après son service auprès de lui pour être certaine qu’il ne se fasse pas mal, qu’il ne tombe pas. Elle devrait en parler, à son frère, à Luz. Son père l’en empêche, la supplie, dit que tout va bien. Tout ne va pas bien. Et faire semblant est de plus en plus difficile. péché mignon : le chocolat, is that even a serious question? Nothing beat chocolate. Ever. saison préférée : l’été, quand le soleil réchauffe les âmes et les peaux, que les adolescents s’envoient des regards enamourés qu’ils croient discrets sur les plages, et que les couples qui n’ont pas été sages à Noel découvrent leur nouveau cadeau, neuf mois plus tard. endroit favori : Un lit douillet, une couette, une tisane sur la table de nuit, un bon livre tenue d’une main, Luz enroulée dans l’autre. Voilà le plus bel endroit du monde, un paradis doux et fragile. à Weymouth depuis : Toujours. traits de caractère : Sarcastique – Piquante – Profondément romantique – Professionnelle – Méthodique – Maniaque – En apparence Froide … - … Qui cache une grande Sensibilité.


quelle est votre définition du bonheur ? dans votre vie, vous considérez-vous actuellement comme heureux ? Fondamentalement, oui. Que demander de plus qu’une carrière qui prend lentement forme, pour laquelle Astrid est sincèrement passionnée ? L’amour ? Elle l’a trouvé, depuis ses dix-huit ans, le coup de foudre qui dure, survit aux années d’études et à son internat, qu’elle estime donc indestructible, malgré son emploi du temps qui déborde et ses cernes qui montrent qu’elle dort davantage dans la salle de garde que chez elle – chez elles, même si, vu ses absences, le « s » est peut-être de trop, in fine. Tant qu’on a un tel roc, tout ira bien, n’est-ce pas ?

que représente Weymouth à vos yeux ? pensez-vous quitter un jour la ville ou y rester jusqu'à la fin ? Weymouth, c’est les joies et les peines de sa vie. La maternité où elle aide à donner la vie, et le cimetière où celle de sa mère s’est finie, qu’elle visite consciencieusement, chaque fois qu’elle a un doute, et tente de se souvenir vainement de sa voix, l’imagine quand même pour lui prodiguer des conseils. C’est son travail et le grand amour, la vie construite à deux, qu’elle s’échine à déconstruire par ses absences répétées, parce qu’elle est écartelée entre ses trois maisons : celle qu’elle occupe avec Luz, celle de son père, et l’hôpital. Partir paraît impossible, sauf à tout plaquer, à ne plus pouvoir respirer, parce que l’impensable serait arrivé.


Un – Les murs blancs à perte de vue et l’odeur aseptisée hypnotisent la petite fille qui s’accroche fermement à la main un peu tremblante de son père, et à son lapin en peluche agrippée dans sa menotte d’enfant, tandis que les médecins passent et que les bips monotones se font entendre. En face, un grand frère qui n’est pas bien grand mais tente de l’être regarde fixement la poitrine de leur mère s’abaisser et se relever doucement. Maman va mourir, et il faut lui dire au revoir. Maman va partir, et Astrid ne comprend pas réellement ce que cela veut dire, simplement que M. Lapin ne pourra plus être recousu, et qu’il va falloir le consoler. Elle sait seulement que Papa pleure, et qu’elle ne l’a jamais vu pleurer, qu’il attrape son frère et les serre contre lui, leur promet d’être toujours là pour eux. - Deux – Ils grandissent à trois, et plus particulièrement à deux, car son père la couve, elle qui ressemble tellement à sa mère décédée, son portrait craché. Il faut attendre quelques années pour que la présence de cette dernière lui manque, et plus encore les souvenirs, trop épars dans son esprit. Mais ils sont heureux, à peu près, malgré la tristesse latente du veuf et celle, explosive et brûlante, du fils aîné. A côté, Astrid est cette fillette calme et tranquille qui aime lire et jouer dans son coin, qui travaille en classe et ne pose pas de problème. – Trois – A vrai dire, plus les années passent, moins Astrid pose de problème. C’en est même désespérant : nulle crise adolescente ne survient, et la jeune fille paraît complètement imperméable aux affres de cet âge. Elle préfère déjà être seule que mal accompagnée, et sélectionne avec soin ses amis, formant un petit groupe soudé et ambitieux. Chacun a ses rêves. Le sien se trouve dans sa capacité à empêcher d’autres peluches de perdre leur couturière préférée, et d’autres enfants d’avoir à consoler leur peluche. La médecine lui tend les bras. Alors elle redouble d’efforts, s’applique, ignore un peu les amours, les querelles, les rivalités, pour se concentrer sur son avenir. Et son père s’inquiète un peu de ne pas voir grand monde à la maison, de la sentir constamment plongée dans ses études. Son frère aussi, qui essaye de dérider l’enfant trop sage. – Quatre – C’est à dix-huit, un peu tardivement, que l’adolescence lui tombe dessus. Une invitation acceptée chez un ami, et cette jolie brune rencontrée dont la conversation l’a happée. Elle l’écoute, rit, se laisse aller à quelques commentaires piquants sur le couple en train de se former à leur droite et qui l’ignore manifestement, ce qui est pratiquement tragique quand on voit les trésors d’imagination déployée par l’une pour attirer l’attention de l’autre. Il y a la chaleur sur ses joues, bientôt, tandis qu’elle se mordille la lèvre et détourne le regard après avoir un peu trop fixé Luz, le sourire pas assez discret en apprenant qu’elles ont candidaté dans la même université. Le soir, Astrid fixe le plafond de sa chambre avec un seul visage imprimé sur ses rétines. Elle reprend plusieurs de ses livres, lit les passages qui lui apporteront les réponses qu'elle cherche, compare, presque cliniquement les signes. Le coup de foudre des romans qu’elle adore, elle vient de le vivre. C’est une évidence, et elle est trop rationnelle pour ignorer un élan aussi puissamment irrationnel. – Cinq – Le premier « rendez-vous de révision » se transforme très vite en rendez-vous tout court. Astrid en a conscience, et elle est sûre que Luz aussi. Histoire d’en être certaine, elle finit par l’embrasser après l’avoir raccompagnée jusqu’à sa chambre. Premier baiser. Premier doigt d’honneur adressé en arrière à la voisine, une amie, qui siffle en passant derrière. – Six – Des premières fois, il y en a beaucoup d’autres, toutes partagées avec Luz. L’évidence est tellement forte qu’Astrid se laisse porter, refusant de se questionner. C’est avec simplicité qu’elle annonce un soir au téléphone à son père qu’elle ne rentrera pas pour les vacances, parce qu’elle préfère partir en road trip avec sa petite amie. Il y a vingt secondes de silence au bout du fil, et puis son père lui demande gentiment son prénom. Quant à son frère, il la taquine en demandant à rencontrer l’extraordinaire créature qui a réussi à percer sa carapace de glace. Ce qui lui vaut un jet de glace, une vraie, en pleine figure. – Sept – Les années d’études se poursuivent, de plus en plus intenses. Au milieu des partiels, des manuels, des stages à l’hôpital, il y a les soirées passées avec Luz, et l’impression que rien ne pénétrera jamais leur jolie bulle de bonheur. Même si ces soirées se font plus rares avec le temps, à mesure que les stages se font plus nombreux, et plus prenants. Quand l’internat arrive, sa petite-amie arrive presque au bout de ses propres études, et Astrid a l’impression d’à peine commencer les siennes. La compétition est rude, et elle redouble d’efforts pour réaliser ses rêves. File le matin pour être la première aux transmissions avec les infirmières et infirmiers et trouver les meilleurs cas. Part le soir la dernière, après avoir méticuleusement relu tous les dossiers du jour. Bourreau de travail, elle l’a toujours été. – Huit -  Alors évidemment, ce soir-là, comme d’habitude, Astrid est en retard et a envoyé quarante SMS pour s’excuser. Il y a la fatigue, la sueur de la journée accrochée à son visage et à ses cheveux en bataille rattachés en une queue de cheval lâche, les accroche-cœurs plaqués sur son front après sa course héroïque au milieu de la ville. Elle ne ressemble pas à grand-chose, et pourtant, Luz la choisit quand même, encore et toujours, en posant LA question. Et la réponse, elle ne la lui donne pas. Comme tant d’années auparavant, elle l’embrasse, parce que parfois, c’est la meilleure des réponses. Passionnément, follement, amoureusement, pour dire avec ses lèvres tout ce que ces dernières, parfois, n’arrivent pas à prononcer. - Neuf – Le concept de grand mariage la laisse un peu perplexe, parce qu’au bout de neuf ans de relation, Astrid considère que toutes les personnes qu’elle aime savent amplement qu’elle a lié sa vie à Luz et qu’elle espère que ça rimera avec éternité. De toute manière, tous ses proches plaisantent sur le fait qu’elle est imperméable à toute autre personne que la jolie Mayfair. Quant aux autres, elle a toujours dit de sa voix parfaitement neutre qu’elle allait voir sa copine, puis maintenant sa fiancée. Dont acte. En fait, son rêve, ce serait un mariage en petit comité, la mairie puis un bon repas avec leurs familles et leurs amis. Mais elle sent que Luz veut davantage, qu’elle a envie de célébrer, et en soit, elle comprend – y compris par militantisme, même si cela va à l’encontre de son naturel discret. Alors, elle a dit oui pour tout, y compris la wedding planer, bien que cela lui semble étrange d’avoir recours à quelqu’un pour organiser son propre mariage. C’est sans doute plus pratique, comme elle-même ne peut pas assurer une réelle présence, vu qu’avec le passage en première année de résidence, sa charge de travail a explosé. Dans son service, elle est bien souvent seule, avec un interne et deux sages-femmes, pour faire tourner toute la maternité, pendant que les titulaires vaquent à leurs consultations. La pression lui pèse, surtout qu’elle est un peu trop gentille et n’hésite pas à remplacer les collègues qui ont des enfants lorsqu’ils sont malades et autres petits tracas. – Dix – Pour autant, le vrai problème, c’est son père. Si elle ne l’avait pas surpris complètement désorienté en faisant un saut chez lui parce qu’elle avait oublié son écharpe la veille en étant venue dîner, qui sait quand elle l’aurait appris ce secret qui le ronge depuis vraisemblablement des mois, elle n’ose dire des années ? Elle n’a même pas eu besoin de l’emmener en consultation chez un neurologue, bien qu’elle l’ait fait, pour savoir le diagnostic. Alzheimer, à une date avancée. Au moins, ça explique la femme de ménage qu’il avait pris récemment, alors qu’il s’y était toujours opposé … Il n’a pas voulu alerter ses enfants, par déni, par honte, par peur aussi. Et maintenant, c’est elle qui a peur pour lui, peur de le laisser seul, peur qu’il se fasse mal. Astrid essaye d’être présente, d’organiser un meilleur système de soins à domicile, se bat avec les soucis administratifs pour financer les aides, les paye en attendant. Aux soucis et à la fatigue se mêlent la culpabilité de ne pas alerter son frère, parce que son père l’a supplié. De ne pas en parler à Luz. Elle devrait. Elle finira par le faire, pour ne pas se détruire. Mais en attendant, elle fuit.

En vrac : Astrid fume un peu trop, mauvaise habitude prise durant son internat, et bien difficile à arrêter, alors qu’elle répète toute la journée aux futurs parents les méfaits de la cigarette. – Originellement gauchère, elle a appris à se servir de sa main droite pour un certain nombre de choses et est pratiquement ambidextre, ce qui est bien pratique au bloc. – Grande lectrice depuis son plus jeune âge, elle fait partie du club de lecture depuis des années, même si elle s’y rend peu, faute de temps. En attendant, sa première installation dans la maison partagée avec Luz a été une bibliothèque, où s’entassent ses chers livres, de fidèles amis qui ne l’ont jamais trahi. – En apparence, Astrid n’est pas la meilleure personne pour mettre de l’ambiance dans une soirée : elle ne boit pratiquement pas d’alcool, déteste le trop-plein de bruits et n’est pas particulièrement à l’aise au milieu d’une foule compacte. Sa place préférée se situe idéalement près du bar ou des petits fours, selon l’endroit, ou bien dehors à fumer. Mais ça, c’est avant de la voir sur une piste de danse. Parce que là, tout change : c’est une excellente danseuse, qui a appris plusieurs danses de salon secrètement pour faire une surprise à sa petite-amie durant leur première année de relation. Pour les rocks endiablés, il suffit de lui demander. – Elle a suivi une formation pour effectuer une fois pleinement gynécologue-obstétricienne les constats de justice quand cela s’avère nécessaire. En attendant, elle est bénévole dans un foyer pour femmes, prodiguant soins et réconfort, parfois, écoute souvent, sororité surtout. Toujours, en rentrant après ces passages, le soir, elle embrasse Luz longuement, même quand il est tard et que cette dernière est endormie, avant de filer sans un mot prendre une longue douche, juste pour se rassurer, se dire qu’elle est là, et que tout va bien. – Quand elle en avait encore le temps, elle aimait courir le matin, ou le soir. C’est désormais rare, mais d’autant plus précieux, pour s’aérer l’esprit et se détendre. – Astrid adore voyager, découvrir de nouveaux endroits, s’évader. – Elle aime écouter de l’opéra, et apprécie la musique classique en général, ainsi que le jazz, les meilleures musiques pour lire tranquillement, selon elle. - Elle préfère la moto à la voiture, et aime embarquer Luz sur sa bécane avec deux sacs balancés dans le petit coffre accroché pour un week-end improvisé à se laisser porter sur les routes d’Angleterre, s’arrêter quand elles le souhaitent et s’aimer partout. - Quand elle sent que l’anxiété gagne Luz, elle a l’habitude de lui prendre la main et d’y dessiner des cercles concentriques, pour la rassurer. Ou elle la serre dans ses bras, quand elles sont toutes les deux, pour lui promettre silencieusement qu’elle ne partira pas, qu’elle ne partira jamais, parce qu’elle l’aime trop pour ça.

pseudo, prénom : spf âge, lieu de résidence : Le Nooooord type de personnage : pré-lien de @Luz Mayfair Mayfair. crédits : écrire ici. avis, autres :Tout a l’air très cozy ici. .