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Luz Mayfair
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age : (vingt-huit ans) dans la fleur de l'âge, la trentaine étant encore assez lointaine pour que tu ne t'en préoccupes pas trop.
civil status : (fiancée) dans une relation qui se complique de jour en jour malgré le mariage qui approche. t'aimes astrid de tout ton coeur, mais tu réalises que ça ne suffit pas toujours.
past time : (architecte) un métier qui te permet d'utiliser ta créativité d'une façon bien différente.
orientation : (homosexuelle) tu l'as toujours su, faute d'avoir un quelconque intérêt pour les hommes.
address : (151 charlestown) une maison anglaise que tu partages avec la femme de ta vie. un chez vous beaucoup trop grand lorsque ses absences se font sentir.
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nbre de mots : autour de 500 mots, mais je m'adapte facilement.

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· she's the sunlight (astrid) Mer 6 Juil - 21:53

she's the sunlight
@Astrid Wyatt
Beaucoup de temps s’était écoulé depuis l’accident qui avait amené le père d’Astrid à l’hôpital. Beaucoup de temps s’était écoulé et pourtant, t’as encore un peu l’impression d’être coincée dans une impasse. Parce qu’il y a eu une petite craque dans votre relation et toi t’es venue rajoutée une bombe dedans comme si pouvait vraiment aider les choses. Enfin, tu sais que garder ton secret - si on pouvait vraiment qualifier les débuts d’infidélité émotionnelle ainsi - aurait été une bien pire décision à long terme, que ça ne pouvait pas non plus durer. Sauf que ça a eu des conséquences et la culpabilité prenante, envahissante, a peiné à te quitter au fil des mois qui sont passés. Elle est toujours présente, elle revient au galop lorsqu’il y a des petits accrocs entre Astrid et toi. Ils arrivent ponctuellement, sont difficiles à supporter, mais malgré tout, votre relation se remet sur les rails.
L’impasse se défait peu à peu, te laisse respirer davantage.
Sans doute que ça n’aurait pas été possible si ce n’était du lien fort qui t’unit à ta fiancée. Cette solide base d’amitié qui s’écarte plus difficilement que le romantisme. Vous êtes une équipe. Peut-être avez-vous joué sur des terrains trop différents et ça vous a rattrapé, mais vous restez des partenaires, un duo qui continue à faire du sens.
Tu l’espères en tout cas.

Au moins il y avait des signes encourageants. Des douces attentions qui revenaient au fur et à mesure que votre relation se remettait des coups (symboliques) encaissés. C’était parfois un simple café préparé le matin avec que l’autre se lève ou encore, comme cette fois, une sortie romantique, un retour aux sources alors que vous avez prévu aller faire une balade sur la moto d’Astrid. C’est quelques choses que vous faisiez plus régulièrement pendant vos études, quand le temps vous manquait moins. C’est sans doute une tradition que vous auriez du poursuivre au fil des années, malgré les horaires difficiles et les complications de la vie d’adulte.
Enfin qu’importe, il ne sert à rien de te dire après coup que vous auriez du en faire davantage, il vaut mieux profiter de la journée qui vous attend. C’est ce que tu t’efforces de te rappeler alors que tu prépares ce que vous amèneriez avec vous pour manger. Tu fais attention de ne pas trop prendre de choses histoire de ne pas rendre la balade complètement inconfortable.

Une fois le panier de pique-nique prêt - comprendre ici un sac réfrigéré pour les bienfaits de la cause - tu vas retrouver Astrid. « Prête à y aller ? » Le tout avec un mince sourire, celui de quelqu’un qui a hâte de parcourir la campagne anglaise avec la femme qu’elle aime.
Parce que oui, ça c’est resté une évidence malgré tout, même si votre relation était devenue plus platoniques dans les derniers mois, plus centrée sur votre amitié. T’enfiles une veste en jeans histoire de pas mourir de froid avec le vent - parce que oui, même en été ça t’arrive. « Normalement j’ai pris tout ce dont on avait besoin… » Et t’as même fait preuve d’un certain zèle, pour être certaine qu’un oubli ne viendrait pas gâcher la journée. Parce que oui il y a une pointe d’anxiété qui s’est faufilée dans ton coeur et qui ne laisserait pas sa place de sitôt. C’est normal tu supposes, alors que t’as eu du mal à te retrouver dans le tumultes de tes émotions et que tu crois enfin en voir le bout du tunnel. T’as pas envie que tout s’écroule et vienne refermer la sortie. Tu veux continuer d’avancer, vous retrouver et renouer avec ce qui a pu manqué.
Tu veux que la journée soit parfaite, même si c’est un niveau difficile à atteindre. Tu veux que ce le soit pour elle surtout, c’est l’important pour toi.
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Astrid Wyatt
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civil status : Fiancée à la (seule) femme de sa vie, sur le point d'enfin l'épouser
past time : résidente en première année de gynécologie-obstétrique, une discipline qui la passionne depuis toujours, une vocation, le grand amour de sa vie après Luz – ou avant, selon certains
orientation : Lesbienne et fière
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· Re: she's the sunlight (astrid) Jeu 7 Juil - 22:17

She's the sunlight
août 2022
@Luz Mayfair
Astrid aime Luz. Il y a peu de certitudes aussi fortes dans son existence que celle-ci, hormis sa passion pour la médecine. Plus jeune, elle avait souvent senti une certaine perplexité de la part des autres face à sa résolution à ce sujet, dès, finalement, les débuts de leur relation. Parce qu’elle aurait dû profiter davantage, peut-être explorer davantage aussi. Parce qu’on ne pouvait pas être si sûre au début d’une histoire. Avec le temps, les doutes s’étaient inversés. Parce que c’était difficile de ne pas se lasser. Parce qu’aimer une seule personne dans toute sa vie, c’était vertigineux. Jeune, on lui demandait pourquoi elle voulait commencer. Adulte, on lui demandait pourquoi elle ne voulait pas arrêter. Cela ne l’empêche pas, ne l’a jamais empêché de croire dans son couple. Parce que Luz la fait rire, parce qu’elle apporte la légèreté dont elle a besoin dans sa vie, pour secouer son sérieux, et de temps en temps sa mélancolie discrète. Et parce qu’elle a le sentiment d’apporter à Luz autant que cette dernière lui apporte, qu’elles se complètent, qu’elles ont fait de leurs différences évidentes de caractères une force. Peut-être aussi parce que si Astrid aime Luz, elle est encore plus certaine du fait qu’elle la veut dans sa vie, et pas uniquement comme compagne. En dix ans, sa fiancée est devenue sa confidente, la personne qui la connaît le mieux, davantage que sa propre famille – en dépit de son attachement envers cette dernière - , qui sait percer sa carapace et voir au-delà de son goût pour la tranquillité et la solitude. Luz est sa grande passion, son désir ardent, ses sentiments aveuglants. Mais c’est surtout sa stabilité, sa meilleure amie, sa certitude. Et c’est ça, peut-être qui compte le plus, quand tout devient difficile. Parce que, quand tout devient difficile, ce qui compte, ce n’est pas de désirer une personne, mais de désirer le chemin construit avec une personne.

Lorsque Luz a découvert ses omissions quant à l’état de santé son père, Astrid a eu peur qu’elle ne parte. Quand Luz lui a avoué avoir eu une inclination pour leur wedding planer, Astrid a eu peur qu’elle-même ne parte. Ce jour-là, pour la première fois de sa vie, elle a eu besoin de partir. Fuir loin, très loin de Luz. Pour se retrouver seule. Pour réfléchir. Seule. Elle s’est levée, sans un mot, a pris sa veste, et a dit qu’elle avait besoin d’air. Et qu’elle reviendrait. Parce qu’en dépit de tout, elle le savait, qu’elle reviendrait. Mais là, de suite, il fallait qu’elle s’en aille. Alors, elle était partie, elle avait couru loin, très loin, retrouvant sa foulée de jeunesse, avalant les kilomètres pour ne plus penser. Elle avait fini par s’arrêter devant la mer, s’était assise sur un banc, dans la nuit, et était restée deux heures à contempler l’océan. Puis, elle était rentrée, son vague à l’âme noyé dans les vagues maritimes. Elle s’était glissée dans leur lit, silencieusement, au milieu de la nuit. Pour serrer Luz dans les bras, sentir son odeur, sa chaleur contre elle. Se rappeler pourquoi elle était revenue. Pourquoi elle n’avait pas envie de repartir. Parce qu’Astrid aime Luz. Parce qu’elle a besoin d’elle dans sa vie. Parce qu’elle aime ce qu’elles sont, ce qu’elles ont. Parce qu’elle peut comprendre la douleur de se sentir seule, d’apprécier l’attention d’une autre personne. Parce que sa propre ligne rouge n’a pas été franchie. Parce que, face à la mer, elle s’est demandée si elle voulait continuer, et que la réponse lui est apparue comme plus limpide encore que le reflet de la lune sur l’écume.

Mais ce n’est pas si simple, de reconstruire. Alors, Astrid aime Luz un peu différemment, pendant quelques mois. Elle doit prendre des décisions, pour son père, avec son frère, avec Luz, et elle n’a pas le temps d’avoir mal. Donc elle met de côté ce qui l’affecte et travaille. Pendant plusieurs semaines, elle a l’impression de retrouver sa partenaire, et de perdre son amante. Ce n’est, heureusement, pas de la seconde dont elle a besoin, à ce moment-là. Elles avancent, et c’est l’essentiel. Peu à peu, leur vie retrouve un cours normal. Et le reste, alors, peut revenir, comme Astrid est revenue ce soir-là. Astrid aime Luz. Les gestes pour le prouver ne sont jamais loin. Ils sont timides, au départ. Comme si elle n’en avait pas le droit. Puis, la familiarité laisse place à l’intimité, à nouveau. Aux attentions. Aux mots doux. C’est agréable, de se retrouver. De revivre presque un second début de relation. En tout cas, ça y ressemble, avec les papillons au creux du ventre au moment de proposer un date le week-end, de se préparer pour ce dernier, et d’espérer que tout sera parfait. Soudainement, leurs dix ans se parent des atours des premiers jours.

Astrid aime Luz. C’est d’autant plus évident alors qu’elle la voit arriver, près de sa moto soigneusement vérifiée et préparée pour leur départ, avec sa veste en cuir sur les épaules et les casques sous le bras, et qu’une expression de calme joyeux apparaît sur son visage face à l’apparition. Elle lui tend son casque, attache le sien, et assure :

« Tout est prêt de mon côté. »

Elle installe le sac réfrigéré dans le petit coffre situé à l’arrière, laisse Luz s’installer à l’arrière puis enfourche l’engin à son tour, soupire d’aise discrètement en sentant les bras de sa compagne se glisser autour de sa taille. Elle met les gaz, et elles partent, le vent derrière elle, tandis que l’envie de siffloter un air de musique d’il y a dix ans la taraude. Le béton de la ville défile, et bientôt le gris fait place au vert. Elles sont parties pour la campagne britannique, et les paysages évoluent, le vent toujours derrière elles. Le silence est agréable, l’impression de chaleur contre son dos encore plus. Ce plaisir simple, de parcourir les routes avec Luz, refait surface. D’apprécier sa compagnie pour ce qu’elle est, et de retrouver la douceur d’être heureuses de la présence de l’autre, de son contact. La ruralité anglaise les enveloppe. Elles traversent les villages, les champs, ce « countryside » qui a ses beautés. Astrid n’a pas d’itinéraire en tête, se contente de rouler, de tout oublier, hormis le moteur qui ronronne, le métal qui chauffe, et le souffle de Luz dans son cou, dans son dos, contre son cœur. Elle prend des bifurcations au gré de ses envies, suivant son instinct, trouve ce qu’elle cherche, s’aventure dans les petits chemins perdus. La moto cahote parfois, gronde un peu, roule toujours. Dans un hameau perdu, une charmante vieille dame leur conseille, quand Astrid lui demande ce qu’il y a aux alentours, un étang à quelques kilomètres. Elle remet ses moteurs en marche, et continue vers l’endroit indiqué, gare la moto en contrebas, et décharge leurs affaires avant de continuer à pied. Le détour, néanmoins, est payant, quand elles voient l’étang sous la canopée, l’odeur de bruyère entêtante et le tranquille clapotis qui envahit l’endroit.

Sa main dans celle de Luz, Astrid commente simplement :

« On sera bien ici, non ? »

Ses doigts caressent doucement la paume de sa fiancée. Et elle ne peut résister, l’attire contre elle pour l’embrasser sous les frondaisons. Lorsqu’elle la relâche, un sourire confiant se peint sur son visage.

« Oui, on sera bien. »

Astrid aime Luz. Le reste, finalement, n’a pas d’importance.

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· Re: she's the sunlight (astrid) Dim 24 Juil - 4:50

she's the sunlight
@Astrid Wyatt
Tout est prêt pour que vous y alliez. Ton sourire s’étire un peu plus alors que tu lui tends le sac réfrigéré pour qu’elle l’attache à sa moto. « Parfait, allons-y alors. » Tu as hâte de prendre la route dans l’espoir que cela vienne chasser la pointe d’anxiété qui se fait encore sentir. Est-ce que ça fonctionnerait ? Probablement pas, mais au moins tu pourrais te concentrer sur les beaux paysages, donc si ça se trouve, ça pourrait faire compétition à tes pensées invasives. Tu resserres ta veste sur tes épaules et l’attache pour ne pas qu’elle virevolte trop au vent. Il ne te reste qu’à enfiler ton casque et à t’installer derrière Astrid. Tu ne te laisses pas le temps d’hésiter, ce serait un plan pour que tes angoisses prennent le dessus.
Puis il y a aussi la familiarité, l’habitude qui se fait sentir. C’est naturellement que tes bras viennent entourer la taille de ta fiancée. Bien sur, c’est nécessaire pour ton équilibre sur la bécane, mais c’est aussi une source de réconfort. Ça te ramène à vos jeunes années, à vos débuts, lorsque des balades du genre étaient plus courantes parce que votre temps le permettait davantage. Tu te laisses porter par la sensation, par le bienêtre que cette proximité t’apporte cette fois. Il faut y voir un signe de plus que les choses se replacent un peu plus, que votre relation est sur la bonne voie. Ça n’empêche pas une crainte de t’envahir, l'idée que votre balade ne se passe pas assez bien. T’as beau essayé de te concentrer sur le paysage, sur l’odeur familière d’Astrid qui t’envahit les narines, il y a l’anxiété qui ne te quitte toujours pas. Il n’y a pas grand chose qui peut si mal se passer. Le but n’est pas de vous mettre la pression ou d’attendre un miracle de cette sortie qui se veut surtout un bon moment passé ensemble, mais t’y peux rien. Il te faut du temps ou une plus grande distraction encore.

Il faut croire que t’as un peu de chance puisque la distraction arrive lorsque vous vous arrêtez dans un petit hameau et qu’une vieille dame vous fait une recommandation d’endroit où vous installer. Au moins en te concentrant sur sa réponse et en essayant de retenir le chemin qu’elle vous indique tu ne penses pas à autre chose. Et ça perdure le temps que vous vous dirigiez jusqu’à l’endroit indiqué. C’est joli, encore plus quand, vous marchez la distance qui vous sépare du petit étang sous la canopée. Il faut croire que vous avez été bien conseillées. À la question que te pose Astrid, t’hoches doucement la tête. Tu n’as certainement rien à redire sur le paysage féérique qui vous entoure - sur la compagnie non plus d’ailleurs.
Mais t’as pas besoin de t’étendre davantage qu’elle t’attire vers elle pour poser ses lèvres sur les tiennes. C’est tout naturellement que tes lèvres s’étirent un peu plus et que la grisaille quitte complètement ton coeur. Parce que oui, vous serez bien là, ensemble. Parce qu’elle est là, avec toi et le reste importe peu au fond. Ce ne serait pas une solution miracle à l’angoisse qui va et vient - et qui reste un peu trop dans ton esprit - pas plus que pour la culpabilité qui te gruge encore malgré le temps qui s’est écoulé, mais ça te ramène au coeur de votre relation.
T’aimes Astrid. Elle t’aime aussi. N’est-ce pas tout ce qui compte ? « Oui, on sera bien. » Tu fais écho à ses paroles, mais tu es on ne peut plus sincère quand tu le dis.

C’est même avec une pointe de regret que tu lâches sa main pour placer vos affaires d’une manière correcte. D’abord la couverture sur laquelle vous pourrez vous étendre. Puis des coupes en plastique (pour éviter un désastre sur le chemin) que tu remplis. Oui, t’avais pratiquement tout planifier pour cette expédition. Si tu laissais l’entière question de la destination et du déplacement à Astrid, il fallait que tu trouves un échappatoire à ton anxiété. Essayer de vous assurer le moment le plus parfait possible était une option idéale. Tu lui tends le verre une fois remplis avec une explication. « J’ai pris un mousseux sans alcool. » Parce que tu sais qu’Astrid ne bois pas beaucoup d’alcool, mais que célébrer le moment semblait tout de même important à tes yeux. T’as aussi fait bien attention de ne pas flamber trop d’argent dans la bouteille. Vous avez assez de préoccupations financières comme ça. « À la notre. » Ta voix se fait douce, trahit aisément l’émotion qui s’y trouve. Parce que ça te fait du bien de vous retrouvez comme ça, de te rappeler les plus beaux moments passés ensembles. Avant que la vie ne se fasse bien trop compliquée à ton goût. Tu t’en serais bien passée de toutes ces difficultés, de tes sentiments traitres, mais il faut croire que c’était pour une bonne raison - ou du moins tu l’espères - parce que vous avez traversé tout ça, vous allez vous en sortir. Il faut que tu te le répètes pour chasser l’anxiété. Tu te sens idiote au fond, mais tu n’y peux rien. Alors tu ramènes ton attention vers celle que tu aimes, celle que tu aimes toujours autant. « Ça me rappelle de si bons souvenirs. » Votre escapade d’aujourd’hui, le paysage qui vous entoure. « C’était une bonne idée que tu as eu. » Retourner aux bases ce sera un pas de plus dans la bonne direction et cela vous permettra de profiter un peu plus de l’intimité qui revient entre vous, de la romance qui s’invite à nouveau dans votre couple.
Ça vous fera du bien, ça te soulagera, ce serait plus qu’un réconfort.
Ce sera une preuve que vous vous aimez toujours autant.
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· Re: she's the sunlight (astrid) Jeu 4 Aoû - 19:15

She's the sunlight
août 2022
@Luz Mayfair
« T’es parfaite. »

Le compliment lui échappe alors que Luz a tout installé : la couverture sur le sol, les coupes, et le mousseux sans alcool. Astrid contemple avec une expression attendrie toute la préparation réalisée par sa compagne, et son cœur se gonfle d’une affection profonde, qui trouve à s’exprimer dans cet aveu sincère. Peut-être parce que le geste est adorable, et le fait que sa fiancée ait pris en compte son désamour pour l’alcool sous toutes ses formes le rappel de leur long compagnonnage, du fait qu’elles connaissent les goûts de l’autre par cœur. Plus jeunes, il y aurait peut-être eu un accroc, le temps de découvrir les habitudes de l’autre. Et en même temps, la minutie dans les détails, la volonté évidente de ne rien laisser au hasard colore la scène d’une impression de premier rencard. La jeune femme sent des papillons dans son ventre, comme la première fois, et se sent bizarrement réchauffée par les petites attentions. Bien sûr, elle sait que Luz n’est pas parfaite. Elle non plus, d’ailleurs. Leur relation ne l’est pas non plus. Mais à cet instant précis, elle l’est, et à vrai dire, c’est sans doute dans cette imperfection qu’elle trouve sa perfection. Parce qu’elles parviennent à surmonter les difficultés, parce qu’il y a encore de l’émotion derrière les petits riens qui font tout. Luz semble tout autant ressentir ce bouleversement, à en juger par la façon dont sa voix se voile, la manière dont elle tient son verre – encore ces infimes détails qu’il est aisé de percevoir, après dix ans, qui émeuvent encore plus. Astrid sent sa gorge se nouer, mais pas pour les mauvaises raisons. Au contraire même : elle a réellement l’impression d’être à nouveau une jeune fille amoureuse, qui contemple l’objet de son désir avec des yeux émerveillés, et qui en même temps peut le faire avec la douceur de dix ans de vie commune. Le cocktail est puissant, enivrant, vertigineux. Elle attrape la coupe offerte, et trinque à son tour, répondant en écho :

« A la nôtre. »

Et ça fait du bien, tellement du bien, de pouvoir utiliser à nouveau la première personne du pluriel, d’avoir à nouveau ce mot qui les réunit. Parce que tout accorder au singulier est beaucoup trop douloureux, et qu’elle préfère largement se conjuguer à deux, avec Luz. Ses yeux pétillent autant que le mousseux derrière son verre tandis qu’elle goûte la boisson. Elle acquiesce quand sa fiancée pointe que l’endroit lui rappelle de bons souvenirs : à elle aussi. C’est le genre de paysage qu’elle recherchait, plus jeune, pour planifier leurs escapades, pour s’offrir du dépaysement à peu de frais. Ce n’est pas aussi luxueux que l’hôtel dans lequel elles ont séjourné lorsque Luz a gagné à cette loterie, mais en un sens, c’est encore plus précieux, parce qu’il n’y a rien entre elles, pas de demi-vérités, pas de secrets qui rongent le silence. Du moins, Astrid espère que cette période est derrière elles. Elle a confiance en Luz, a travaillé dur sur elle-même pour ne pas se laisser gagner par l’anxiété, pour ne pas se convaincre qu’elle va trouver mieux qu’elle, qu’une autre femme va venir et lui plaire davantage. Dire que ça n’a pas été difficile serait mentir, parce que ça joue sur ses insécurités profondes, sur cette peur panique de l’abandon qui lui fait préférer la solitude à l’entretien d’un large cercle social, depuis le décès de sa mère. Elle sait que c’est idiot, mais n’y peut rien. Cependant, elle s’est rassurée en se disant qu’in fine, c’était elle que Luz avait choisie. Et ça devait compter, non ? C’était normal, surtout en période de crise, d’avoir une attirance ailleurs. Elle-même n’avait plus l’attrait de la nouveauté, leur intimité n’avait peut-être pas été suffisamment … présente, excitante, pour maintenir la flamme. Leçon apprise, s’était-elle jurée. Elles avaient été un excellent duo. Maintenant, il était temps de redevenir un couple à part entière. Honnêtement, il lui semble qu’elles sont sur la bonne voie.

« Je suis contente que ça te plaise. »

En plus, elle admet qu’elle a eu de la chance avec cet arrêt impromptu. La canopée est magnifique, l’étang sublime, et l’ensemble paraît comme coupé du monde, retraite connue probablement des gens du coin et c’est tout. Elle lui rappelle un autre endroit. La remémoration commence. Elle ne l’arrête pas, la verbalise :

« Tu te souviens quand on s’était perdues en Ecosse ? Et qu’on avait trouvé les ruines de ce vieux château avec son gardien à moitié dingue ? »

L’épopée est une de ses anecdotes préférées à raconter dans leur cercle social, encore aujourd’hui. Avec un sourire, Astrid commente :

« Je me suis améliorée en destination romantique, au moins … »

Sauf qu’il manque un élément. Se levant, la jeune femme se dirige vers Luz et se cale derrière elle, l’enveloppant dans ses bras, de ses jambes, ses lèvres sur son cou, avant de chuchoter :

« Mais on était un peu trop loin à mon goût … Je préfère te garder contre moi. »

Elle enroule sa main contre celle de Luz, et le baiser qu’elle lui offre est cette fois plus profond, plus passionné aussi. C’est un baiser mature, loin des embrassades maladroites de leur jeunesse, loin de certaines envolées un peu empressées aussi. C’est pourtant un baiser qui n’a pas dix ans, qui exprime un amour sincère autant qu’un désir réel, dans la manière dont ses lèvres jouent avec celles de sa compagne, dont sa prise, ferme et douce, épouse parfaitement les contours du corps de sa fiancée, dans la façon dont elle explore délicatement les lèvres de sa fiancée, puis sa bouche, qu’elle redécouvre avec une volupté contente, une satisfaction subtile. L’étreinte est lente, longue, de celles qui ne se pressent pas, qui font durer la douceur, qui témoignent tant de l’intimité partagée que de la familiarité renouvelée. L’image serait belle, si quelqu’un passait par là. C’est beau après tout, deux personnes qui s’aiment.


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Dernière édition par Astrid Wyatt le Jeu 15 Sep - 15:12, édité 1 fois
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· Re: she's the sunlight (astrid) Mer 24 Aoû - 23:10

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@Astrid Wyatt
Le compliment qu’échappe Astrid ne peut que t’arracher ce qui doit être ton millième sourire de la journée. Tu sais que ce n’est pas vrai, que ce n’est même pas près de la vérité, mais dans le moment, tu ne vois pas l’intérêt de la corriger. Parce que plus que les mots eux-même, c’est l’émotion derrière qui importe et cette émotion, tu la comprends. Rien n’est parfait, pas toi, pas elle, pas même votre relation qui perdure encore, mais tu dirais honnêtement que le moment présent l’est. Parce que vous êtes ensemble, vraiment ensemble et que les petits papillons qui virevoltent dans ton ventre aident à garder la grisaille à distance. Cette fois, il n’y a pas de non-dit, pas de secrets. Il n’y a que le moment présent, que vous deux dans ce paysage idyllique. C’est tout ce qu’il te faut, ça suffit largement à ce qu’il y ait une émotion dans ta voix, une émotion qui se décuple lorsque Astrid y fait écho.
Oui ce sera une belle journée passée ensemble, une expédition digne de ce nom. Ce sera surtout une bonne façon de tourner la page sur ce qui s’est passé, sur les moments difficiles que vous venez de traverser. Difficile de dire avec une parfaite certitude que les difficultés sont complètement derrière vous, mais tu y crois. Vous avez mis toutes les cartes sur la table, vous avez passer outre toutes les balles courbes que la vie vous avait envoyées. Vous saurez redoubler d’attention et de douceur l’une envers l’autre.

À commencer par cette sortie, par ce moment entre vous deux. « Ça ne pouvait que me plaire. » C’est un petit coin de paradis suffisamment en retrait pour que vous puissiez réellement être seules pour un certain temps. Il suffirait que les locaux n’y aillent pas et ce serait gagné, tu doutes que bien d’autres gens connaissent cet endroit. Toi tu ne te ferais pas prier pour le garder en mémoire, comme bien d’autres avant celui-ci parce qu’il te fait penser à toutes les autres expéditions que vous avez pu faire au fil des années, particulièrement dans vos premières années de couples. Les souvenirs n’échappent pas non plus à Astrid qui se remémore toutefois l’un d’en eux en particulier. La mention de l’Écosse suffit à te rafraîchir la mémoire et tu ne peux pas t’empêcher de rigoler doucement en te rappelant l’aventure que ça avait été. « Comment oublier ça ? » Tu pouffes encore un peu, il faut dire que c’était toute une histoire, une anecdote que ta fiancée raconte assez souvent pour cette raison. « Je m’attendais à moitié à ce qu’il nous chasse à coup de balais. » Ou pire, autant dire qu’à l’époque tu t’imaginais que le gardien serait capable de sortir une épée et vous pourfendre pour votre visite impromptue. Avec du recul ce n’était qu’une belle anecdote à raconter, quelque chose qui te fait rire, mais sur le coup tu n’avais pas été sereine.

Cela dit, il n’y a aucun doute quant au fait qu’aujourd’hui la situation est différente et la destination ne l’est on ne peut plus. « C’est le moins qu’on puisse dire. » Parce que bon, même en blague tu ne peux pas vraiment dire que les ruines de château et les gardiens dingues sont exactement ce qui évoquent une atmosphère romantique à tes yeux. Mais rien n’importe autant que le contact de la peau d’Astrid contre la tienne alors qu’elle vient t’envelopper de ses bras. « Hm, je préfère aussi. » T’as toujours été tactile, tout particulièrement lorsque ça concerne ta fiancée. Être près d’elle, contre elle a toujours été une source de bonheur, un remède presque magique à l’anxiété qui t’affecte parfois bien trop souvent. Et sentir ses lèvres sur les tiennes ? C’est une confirmation de l’évidence que tu as pu oublié quand la distance s’est faite trop grande entre vous : qu’Astrid est la femme de ta vie. Tu te demandes parfois ça a pu te sortir de l’esprit, comment t’as pu être intéresser par quelqu’un d’autre. Qu’il y ait une explication rationnelle ne change rien au fait que c’était pas loin de la pire erreur de ta vie, une erreur que tu mets derrière toi à présent.
Pour l’heure, tu profites de l’étreinte, de l’amour évident qui vient teinter chacun de vos gestes. Comment faire autrement alors que ton coeur s’emplit d’un bonheur indéniable ? Ça grossit, ça brille et ça te rappelle à quel point tu serais perdue sans ta fiancée, sans elle à tes côtés. « Ça m’a manqué. » Elle t’a manquée. « Je t’aime. » Ça a besoin d’être dit, redit, autant de fois qu’il le faudrait. On pourrait croire que c’est une façon de réparer tes erreurs, de rectifier le tir après que tu te sois égarée, mais non. C’est la strict vérité, c’est l’amour que tu lui portes qui te pousses à lui dire. « Je t’aime tellement. » Et tu te redresses pour que ta main vienne caresser ta joue. Oui le pique-nique vous attend, mais le pique-nique a perdu de son importance pour l’instant.
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civil status : Fiancée à la (seule) femme de sa vie, sur le point d'enfin l'épouser
past time : résidente en première année de gynécologie-obstétrique, une discipline qui la passionne depuis toujours, une vocation, le grand amour de sa vie après Luz – ou avant, selon certains
orientation : Lesbienne et fière
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· Re: she's the sunlight (astrid) Jeu 25 Aoû - 0:31

She's the sunlight
août 2022
@Luz Mayfair
Son premier « je t’aime », Astrid l’a dit avec Luz dans les bras, dans leur lit d’étudiantes, après l’amour. Pourtant, si elle est honnête avec elle-même, elle l’a su dès le début. Dès la première fois. Dès le premier baiser. Dès le premier regard. Le coup de foudre, elle a été forcée d’y croire. Ou en tout cas, Luz lui a plu dès qu’elle l’a vue, et après une soirée à discuter, à se rendre compte qu’elle était aussi intelligente que jolie, qu’elle supportait son humour parfois piquant et était capable de l’entendre déblatérer pendant dix minutes complètes sur un livre, il n’y a plus eu aucun doute dans son esprit. Mais elle a mis du temps à lui dire, pas parce qu’elle n’était pas sûre – dès qu’elle l’a embrassée, dès que Luz lui a rendu son baiser, et donc dès qu’elle a su que ses sentiments étaient réciproques, elle l’a été, sûre, peut-être de manière un peu folle pour une jeune femme de dix-huit ans sans aucune expérience amoureuse, mais avec la certitude de ceux qui, pour aimer peu, n’en aiment que plus passionnément encore – mais parce qu’elle voulait être certaine que Luz les lui dirait aussi, ces mots, qu’elle ne ressentirait pas de pression … et peut-être aussi, parce que les lui offrir, c’était sceller quelque chose d’encore plus sérieux. C’était, et ça l’est encore, admettre une vulnérabilité, une faiblesse si aisément exploitable. Et Astrid n’en est que trop rarement capable. Parce qu’elle s’est construite une carapace pour surmonter l’absence de sa mère, pour ne pas ressentir ce vide mordant. Aimer, c’est donner à l’autre l’arme pour être blessée. Personne ne lui a fait aussi mal que Luz, lorsqu’elle lui a dit avoir regardé une autre femme. Mais elle sait aussi que la douleur ressentie est également la preuve de son attachement profond, de sa volonté de se battre pour maintenir ce qui lui permet d’être une personne complète. Luz n’est pas seulement le grand amour de sa vie, ou sa meilleure amie : c’est sa personne. Celle qui la fait sourire un peu stupidement le matin devant son café, celle qui la console quand quelque chose ne va pas, celle qui rend sa vie un peu plus jolie. Elle peut vivre sans Luz : mais cette vie est plus fade, elle n’a pas les mêmes couleurs, la même saveur. C’est cette réalisation, alors qu’elle avait peur de la perdre, puis qu’elle avait peur de se perdre, qui l’a convaincue de redevenir cette personne que sa fiancée regarde avec cette douceur dans le regard, à qui elle dit ce « je t’aime » lorsque leurs lèvres se séparent. L’émotion la submerge. Brute. Intense. Immense. C’est une vague, une houle, un océan qui se déverse dans son cœur, qui irradie par tous les pores de sa peau, qui manque se déverser par ses yeux alors qu’elle ravale les larmes de joie qui lui viennent. Parce qu’elle a attendu pour les entendre à nouveau, comme à dix-huit ans, parce qu’elle a voulu que Luz soit sûre. Qu’elles aient dépassé leurs difficultés. Qu’elles puissent se réunir, se retrouver. Là, avec sa compagne entre ses bras, et le cœur qui manque exploser de félicité, Astrid se dit que cette journée est belle. Comme souvent, comme pour sa demande en mariage, les sentiments sont trop vivaces, trop forts pour que cette introvertie farouche puisse réussir à les exprimer. Elle répond donc de la seule manière évidente, tandis que Luz s’est redressée, répète encore ce chant si mélodieux, si parfait, si doux à ses oreilles.

Astrid pose sa propre main sur celle que sa fiancée a pressé contre sa joue et l’enserre, profitant de la chaleur de sa paume contre sa peau, et franchit la distance qui les sépare. Ses lèvres s’emparent à nouveau de celles de la femme qu’elle aime, et elles murmurent contre sa bouche ce que son cœur lui dicte, ce que ses mains tracent contre son dos, sur ses hanches, alors qu’elle la rapproche un peu plus, si c’est encore possible. Elle trace des « je t’aime » contre ses lèvres, au creux de sa langue, au cœur de sa respiration. Doucement, elle se laisse glisser par terre, le dos contre la nappe, et entraîne Luz avec elle, en profitant sans honte pour explorer à nouveau ce corps qu’elle aime tant, cette femme qu’elle adore, et chaque mouvement est une réponse informulée qui hurle ce que son souffle erratique et ses yeux clos ne peuvent que chuchoter : elle aime Luz, elle l’adore, elle veut faire sa vie avec elle. Le baiser s’approfondit, et elle sait, à ce moment, elle a cette certitude de ses dix-huit ans. Ses mains remontent, s’attardent dans le cou de sa fiancée. Quand enfin, elle rompt leur étreinte et se redresse, en dépit des jambes et des bras entremêlés, elle referme ses doigts sur la chaîne qu’elle a glissée au cou de Luz et qu’elle transportait dans sa poche de jean. C’est un bijou sans prétention, loin de ceux qu’elle a pu lui offrir au cours de leur relation. Au bout, un soleil en plaqué argent brille délicatement. Ses yeux bleus plongent dans ceux de Luz, et elle murmure les mots qui lui semblent les plus évidents, à cet instant :

« Marry me. »

Luz le lui a déjà demandé. Elles sont fiancées. Mais depuis les événements du début de l’année, elles ont mis en pause leurs projets, leur relation. Astrid ne sait pas comment elles peuvent y arriver, mais depuis quelques semaines, elle a cette conviction qu’elle doit faire une demande à son tour, pour montrer qu’elle en a toujours envie, qu’elle veut de ce mariage, aussi fort que Luz. Qu’elle veut être sa femme, en nom comme en fait. Qu’elle lui a pardonné, aussi. Qu’elles sont plus fortes désormais. Qu’elle l’aime encore, qu’elle l’aime toujours, qu’elle l’aime davantage. Leurs doigts s’entremêlent, et elle chuchote :

« You’re my love, my life, my luz. »

Sa voix est rauque, tant par la vulnérabilité de l’aveu que par sa franchise exacerbée. Astrid n’a jamais aimé que Luz, et elle espère qu’elle n’aimera jamais personne d’autres. Quand elle est perdue, quand elle ne sait pas quoi faire, comment faire, elle doit se rappeler que Luz est la voie. Elle lui montre le chemin. Une fois, elle l’a perdue, et elle a eu l’impression qu’une partie du monde s’est éteint. Elle veut que cela ne se reproduise plus jamais, qu’elle continue d’être guidée par ce visage aimé, cette âme adorée.

« Je veux passer le reste de ma vie avec toi … et je me moque qu’on ait une grande fête, ou … Je ne veux que toi. Je n’aime que toi. »

Luz le sait, qu’Astrid n’a jamais eu personne d’autre dans sa vie, pas même un flirt adolescent.

« Je n’ai jamais aimé que toi. »



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Dernière édition par Astrid Wyatt le Jeu 15 Sep - 15:12, édité 1 fois
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past time : (architecte) un métier qui te permet d'utiliser ta créativité d'une façon bien différente.
orientation : (homosexuelle) tu l'as toujours su, faute d'avoir un quelconque intérêt pour les hommes.
address : (151 charlestown) une maison anglaise que tu partages avec la femme de ta vie. un chez vous beaucoup trop grand lorsque ses absences se font sentir.
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· Re: she's the sunlight (astrid) Sam 10 Sep - 4:11

she's the sunlight
@Astrid Wyatt
T’as tellement angoissée pour que la journée soit parfaite, mais plus le temps passe, plus tu réalises à quel point l’inquiétude était inutile. Oui, ses lèvres sur les tiennes et sa peau contre la tienne aide à chasser l’angoisse, mais c’est plus que ça. C’est les évidences qui se bousculent dans ton esprit, c’est la certitude qu’avec la femme de ta vie ça ne peut qu’aller qui s’invite dans ton coeur. C’est peut-être parce que tu réalises (enfin) que toutes vos difficultés des derniers temps sont derrières. Est-ce la fin des mauvaises passes dans votre relation ? Probablement pas non. Tu n’est pas si naïve au point de vous croire à l’abri de tels remous. Vous avez peut-être dix ans de vie de couple sous la ceinture, mais vous n’êtes pas immunisées. Les secrets de la dernière année en sont la preuve. Cela dit, toutes les potentielles difficultés à venir n’ont aucun impact sur le moment présent. Parce que vous ne serez que plus solides que vous avez pu l’être. Elle t’a caché certaines choses, t’as regardé ailleurs, mais ça ne vous a pas brisées. Vous avez su passer outre, revenir à ce qui faisait votre plus grande force : votre complicité.
Et maintenant vous retrouvez le reste. Vous renouer avec l’amour qui a toujours été sincèrement ancré entre vous deux. C’est cette évidence que tu soulignes avec trois petits mots, ces mêmes mots que tu répètes. Tu pourrais le dire encore et encore sans jamais te lasser. C’est la vérité, c’est un besoin qu’elle le sache. Tu lui dirais tous les jours jusqu’à la fin des tiens s’il le fallait. Parce que tu veux que ce soit une certitude pour elle comme ce l’est pour toi. De toute façon, ton coeur est bien trop empli d’amour pour que tu ne le dises pas de vive-voix.

Tu ne sembles pas être la seule. Le bonheur grandit alors que ses lèvres retrouves les tiennes, que sa main serre la tienne. Tu peux lire les mots qu’elle dessine, la douceur de ses doigts contre ton dos. Tu te laisses entrainer lorsqu’elle glisse au sol. Il n’y a rien qui t’arrêterait dans ce moment, pas même un peu de pudeur pour les démonstrations publiques d’affection. Oh, bien sur vous êtes dans un recoin tranquille si bien que la notion de publicité est discutable, mais elle est aussi bien loin dans ton esprit. T’as d’autres priorités sur le moment. Ta main quitte sa joue pour descendre le long de son corps pour venir se poser sur sa hanche. Tu voudrais la tenir encore plus près de toi, comme si c’était possible. Tu voudrais rester là pendant des heures. Ses mains t’arrachent des frissons alors qu’elles viennent s’attarder sur ton cou. Tu ne cherches pas à te concentrer sur ce qu’elle fait exactement, tu veux juste la sentir plus près de toi, encore et encore.
Il n’est donc pas étonnant que tu ressentes une pointe de déception lorsqu’elle rompt votre étreinte et se relève. Tu n’as pas peur qu’elle parte, mais tu te demandes ce qui la pousse à s’éloigner. La réponse se fait presque aussitôt évidente alors que tu réalises que ses doigts restent à ton cou, qu’elle y tient quelque chose. Tu baisses le regard pour voir ce qui pend au bout de la chaine. « Oh. » Une faible réaction, un automatisme alors que tu relèves les yeux pour plonger ton regard dans celui d’Astrid.

Rien ne te prépare à ce qu’elle te demande. La question est presque inutile en soit. T’as déjà fait cette grande demande, vous êtes fiancées. Mais ce n’est pas vraiment la question en tant que telle qui importe. Non, c’est ce que ça veut dire, ce que ça implique. Ça remet tous vos plans mis en pause à l’avant, ça semble comme un véritable pardon. L’idée de plaisanter sur le fait que vous êtes déjà liées ne te vient même pas à l’esprit. Non, ta réaction immédiate se révèle dans les larmes qui te montent aux yeux. Ce sont des larmes de joie que tu tentes tant bien que mal de retenir. Oh, ce n’est pas parce que t’es gênée des émotions qui t’envahissent, mais plutôt parce que tu sais que si tu les laisses couler ça n’arrêtera pas de sitôt. Et t’as pas envie d’être un amas de sanglots sans aucun contrôle. Mais ta gorge se prend lorsque la femme que tu aimes reprend la parole, voix rauque à l’appui. Les larmes vaincront la volonté bien rapidement, mais pour l’heure tu gardes ton regard plongé dans le sien et tu serres doucement ses doigts entremêlés aux tiens. « You’re the love of my life, of course I’ll marry you. » Tu ne sais pas pourquoi t’as besoin de le dire comme ça, mais c’est fait. Parce que c’est la vérité. Tu ne peux peut-être pas te targuer de n’avoir aimé qu’Astrid, t’as eu des flirts adolescents avant elle et un parti de mauvaise foi pourrait souligner ton récent écart, bien qu’il ne s’était jamais concrétisé. Mais rien de tout ça était seulement comparable à ce que tu ressens pour ta fiancée. Alors oui t’allais l’épouser, n’importe quand, n’importe où. L’importance d’une belle cérémonie et d’un mariage grandiose était disparue avec les difficultés pour laisser place à un besoin, une évidence. « Je n’aime que toi. » Si ta voix tremblante pourrait sembler louche à une oreille non-avertie, Astrid saurait y lire les émotions qui se bousculent, parce que c’est la vérité. Traverser toutes ces difficultés a transformé cette vérité en une certitude inébranlable.

T’attires ta fiancée vers toi, pour que vous puissiez vous allonger ensemble sur la nappe, pour que tu puisses venir appuyer ta tête sur son épaule et te lover contre elle. Ton regard se perd dans le ciel bleu. « Je t’épouserais immédiatement si c’était possible. » Mais sans témoin, sans célébrant et sans avoir respecté les obligations légales, ce n’est pas une véritable possibilité. Alors il faut trouver le plan b, la meilleure option possible. « Mais qu’est-ce que tu dirais d’une petite cérémonie intime au début de l’automne ? Pour nos dix ans. » Ce n’est pas rien comme proposition. Ça devance largement le planning à terminer, mais surtout, ça témoigne de l’envie que t’as de l’épouser et des concessions que tu es prête à faire. T’as compris ce qui comptait par-dessus tout : elle. « Je n’ai pas besoin d’un grand mariage, juste d’être enfin ta femme. » Ton regard passe du ciel bleu à la bague de fiançailles qui trône sur ton doigt alors que tu lèves ta main. T’es bien sérieuse soudainement, malgré les tremblements qui secouent encore ta voix. « J’aurais du le réaliser avant. » Il y a bon nombre de raisons qui justifiaient ton besoin de grandeur, mais tu pourrais les affronter avec Astrid, les écarter. Et puis au-delà des grandes réalisations romantiques, il y avait un point plus pragmatique, ce serait mieux pour vos finances. Le seul caprice auquel tu tiendrais encore, c’est bien la robe, mais c’est un détail insignifiant dans le moment présent.
Tu veux être avec elle c’est tout. Et tu veux le crier sur tous les toits.  
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· Re: she's the sunlight (astrid) Jeu 15 Sep - 15:13

She's the sunlight
août 2022
@Luz Mayfair
L’instant se tend, en attendant la réponse décisive. Pourtant, Astrid se sent sereine, plus qu’elle ne l’a probablement jamais été. Parce qu’elle sent, une fois la surprise passée, l’émotion dans les yeux de Luz, sur son visage, et dans sa voix enrouée lorsqu’enfin, elle prononce les mots tant attendus. Quelques secondes, la chirurgienne s’attarde doucement sur la manière dont sa compagne les a tournés. Elle l’aime, et c’est pour cela qu’elle veut l’épouser. La construction lui rappelle furtivement la première demande en mariage, celle à laquelle elle-même a répondu. C’est peut-être le moment où elles sont plus en phase qu’elles ne l’ont jamais été. Parce que leur union est avant tout une nouvelle étape dans leur histoire, mais aussi le témoignage qu’elles s’aiment, tout simplement, avant toute autre chose. Elles le savent, et n’ont pas besoin d’une cérémonie pour se le prouver. Il n’empêche. L’envie est là, d’être reconnues officiellement pour ce qu’elles sont, à savoir deux personnes qui s’aiment, et veulent vivre leur existence ensemble. Elle sent ses propres sentiments tourbillonner dans sa poitrine, remonter jusqu’à sa gorge, humidifier ses propres yeux. Même si la jeune femme ne l’avouera jamais, entendre Luz renouveler sa volonté de passer sa vie à ses côtés, lui rappeler qu’elle l’aime, et surtout, qu’elle n’aime qu’Astrid … C’est probablement l’ultime touche qui lui manquait pour oublier ses dernières insécurités. Sa main caresse délicatement la peau sous ses doigts, et si sa fiancée ne l’avait pas attirée contre elle, Astrid aurait déjà scellé leur promesse d’un baiser. A la place l’étreinte est douce, et elle serre Luz dans ses bras, contre elle, sentant la chaleur de son corps contre le sien. Instinctivement, elle s’est installée dans cette position protectrice, celle qu’elle a tendance à avoir le plus souvent. Bien que les deux femmes fassent sensiblement la même taille, Astrid a généralement le rôle de la grande cuillère. Sans doute parce que c’est davantage dans son caractère, et qu’elle a longtemps été fière de pouvoir combler le besoin de sécurité de Luz, d’être celle avec qui sa moitié pouvait se laisser aller. C’est exactement ce qu’il se passe à ce moment précis, et un soupir bienheureux s’échappe de ses lèvres tandis que la tête de sa chère et tendre se pose contre son épaule, et qu’elle l’attire un peu plus contre elle, sur la nappe étendue et avec la canopée comme plafond.

Luz reprend, déclare qu’elle aimerait l’épouser immédiatement. Un bref instant, et aussi idiot que cela puisse paraître, Astrid contemple l’idée, à se prêter au jeu au milieu de la forêt, avec personne d’autre comme témoin que le soleil. C’est baroque, mais elle y trouve un certain charme. Et l’image que la pensée fait naître lui dessine sur le visage un sourire éclatant, qu’elle cache dans la chevelure de sa fiancée, humant avec plaisir le parfum si caractéristique de cette dernière, mélange de son shampooing préféré et de cette flagrance indéfinissable qui est Luz, et qu’Astrid identifie immédiatement comme son foyer. Un baiser aérien lui échappe. Il a précédé la suggestion qui arrive, et cette fois, la jeune femme contemple très sérieusement l’idée de se redresser légèrement pour embrasser passionnément sa fiancée. La pensée devient extrêmement difficile à arrêter quand Luz enchaîne. Cette fois, Astrid sent un très léger tremblement dans sa main, qu’elle étouffe en liant ses doigts entre eux par-dessus le bras de sa compagne, mais l’émotion est rauque, âcre, et menace de la submerger. Parce que c’est ce qu’elle a toujours ressenti, ces mots. Ce qu’elle n’a pas su, pas osé dire, expliquer. Elle-même n’a jamais éprouvé ce besoin d’un grand mariage, juste de pouvoir être avec Luz, de l’appeler sa femme officiellement, devant leurs proches. Les dernières paroles de l’autre femme achèvent sa résolution. Le sérieux perce sous la voix vacillante, et excite paradoxalement sa tendresse immense. L’une de ses mains vient se perdre sur sa joue, et elle lui fait tourner délicatement la tête vers elle, l’arrachant à la contemplation du ciel. Face à face sur la nappe, Astrid contemple un instant le visage aimé, puis ferme les yeux et appose ses lèvres contre celle de Luz. Le baiser est délicat, et quelques larmes traîtresses coulent sur sa propre peau, tant l’émotion l’étreint. Enfin, elle se détache, rouvre les yeux et murmure :

« Ce sera le plus cadeau qu’on pourra se faire, pour célébrer nos dix ans. »

C’est vrai. L’attention, terriblement romantique, ne lui échappe pas. Y aurait-il un moment plus propice, pour renouveler leur volonté de poursuivre leur vie ensemble, que de le faire le pour célébrer leur décennie d’amour partagé ? Les souvenirs affluent : première rencontre, premier sourire, premier rendez-vous, premier baiser, première sortie officielle, première fois, premières vacances, première dispute, première réconciliation, première rencontre avec les parents, premier pardon, premier je t’aime, première fête, premier emménagement … et première demande en mariage. Tout les a menés à cette certitude, qu’elles ont besoin l’une de l’autre. Pour reprendre contenance, Astrid se râcle la gorge et chuchote :

« Dans dix ans, on pourra refaire un mariage. Et un grand, cette fois. »

Cela devient de plus en plus courant, des couples qui renouvellent leurs vœux, alors pourquoi pas ? Astrid n’est pas naive, et sait tout de même que cela peut coûter, de renoncer à un beau rêve, même pour la personne qu’on aime, même pour céder la place à un autre. Elle se promet silencieusement qu’un jour, elle lui offrira, la belle cérémonie qu’elle aurait voulue, Luz. Elle travaillera dur pour l’obtenir, et pour que, dans dix ans, quand elle reposera la question, sa fiancée lui offre toujours la même réponse. En attendant, elle peut quand même tout mettre en œuvre pour que ce soit un moment qui leur ressemble.

« On peut demander à mon frère de faire les décorations, et à tes parents de nous aider pour le buffet. Comme ça … je pourrai te voir dans la belle robe qui te faisait tellement envie. »

Astrid l’imagine, et cette fois, la chaleur sur ses joues n’est pas uniquement d’émotion. Elle n’a jamais su résister à sa fiancée quand cette dernière s’apprête aussi divinement. Une profonde inspiration l’aide à reprendre le cours de ses pensées, et le contrôle sur ses battements de cœur qui, traîtres, se sont accélérés. Alors, elle conclut simplement :

« Moi aussi, j’ai simplement envie d’être de ta femme, de pouvoir être véritablement ta famille. J’aurai dû aussi le comprendre … et te le dire. »

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· Re: she's the sunlight (astrid) Jeu 29 Sep - 4:13

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@Astrid Wyatt
Comment pourrais-tu seulement avoir une autre réponse qu’un oui retentissant ? Tu ne peux pas, voilà la vérité. En soit, t’as mis quelques instants avant de répondre, pas parce que tu avais des doutes ou que tu hésitais sur la réponse que tu voulais lui offrir. Non, c’est simplement l’émotion qui t’envahit à sa question, celle-là même que tu lui avais posé des années plus tôt. La réponse est aussi évidente que - tu l’espères - celle qu’Astrid t’a offerte à l’époque. C’est un oui, un oui retentissant même. Parce que tu l’aimes et que même si les derniers mois n’ont pas été les plus simples il reste cette évidence. T’as beau avoir eu des flirts quand tu étais plus jeune, t’as peut-être regardé ailleurs pendant ses absences, il n’y a personne qui n’a jamais eu une importance semblable à celle que ta fiancée peut avoir dans ta vie. C’est plus que ça d’ailleurs, plus que la place qu’elle occupe dans ta vie. C’est l’amour profond et sincère que tu éprouves pour elle. C’est la personne que tu peux être quand elle est à tes côtés. C’est un tout qui est difficile à ignorer, même après avoir traversé des passes plus difficiles. Envers et contre tout, Astrid est ta personne, celle ce que tu aimes, la seule que tu peux aimer.
Il faut aussi souligner certaines choses qui ne se voient pas forcément de prime abord. Le sentiment de sécurité qu’elle t’apporte par exemple. T’as beau être celle qui l’attire vers toi, dans une étreinte sur la nappe, c’est elle qui offre le plus grand réconfort. Il n’y a que dans les bras d’Astrid que tu te sens aussi en sécurité, aussi sereine. C’est ce qui a rendu son absence si difficile à supporter, elle te laissait bien trop dans tes craintes, aux prises avec ton anxiété. C’est différent cette fois, maintenant, alors que tu la sens près de toi, alors que les évidences se mettent finalement en place. Tu veux l’épouser.
Maintenant.
Plus tôt que tard du moins. Parce que même si l’envie de célébrer votre union de façon immédiate est tentante, elle n’a pas beaucoup de portée légale. Ce serait une belle image, quelque chose de symbolique, mais l’intérêt de vous unir reste plus grand que ça. Ça implique des protections en cas de problèmes, c’est officiel, c’est important.

Tu réalises toutefois que le mariage en tant que tel est le plus important, pas la cérémonie. C’est une réalisation qui te frappe ou plutôt qui t’a frappé lorsque tu l’as presque perdue. Tu veux devenir sa femme. Tant pis pour les rêves de grands mariages grandioses, ils sont devenus secondaires. C’est pour ça que tu proposes quelque chose d’intime.
Avec une certaine symbolique quand même.
Pour vos dix ans, pour ce chiffre impressionnant pour la majorité des couples, pour vous aussi. Tu pourrais t’inquiéter de la réaction d’Astrid face à cette proposition - qui cadre somme toute plus avec ce qu’elle voulait - mais tu n’en as même pas le temps. L’anxiété ne parvient pas à se faufiler que l’amour de ta fiancée t’envahit. Tu le vois dans son regard, tu le sens lorsque ses lèvres se déposent sur les tiennes. Et si tu ne l’avais pas compris, les larmes que tu sens couler seraient une confirmation difficile à ignorer, tout comme les mots qu’elle enfile pour te répondre. « Exactement. Je ne vois pas de meilleure façon de célébrer. » On pourrait croire que tu te lances des fleurs comme il s’agit de ton idée, mais il n’en est rien. Tu veux seulement souligner que ta proposition te convient aussi, que tu ne la fais pas que pour elle. Oui, toi tu voulais un mariage grandiose, mais une symbolique aussi romantique est difficile à refuser.

Encore plus quand Astrid reprend avec une idée de son cru : une nouvelle célébration à vos dix ans de mariage, un renouvellement de vos veux plus grand que la cérémonie d’origine. C’est une bonne idée, ce serait plus logique d’un point de vue financier aussi. « Oui bien sur. On fera quelque chose de magique dans dix ans. Encore plus du moins » C’est une façon de préserver tes rêves de grandeurs, l’importance que tu mettais sur la forme de votre mariage pour pleinement afficher votre amour au monde. Peut-être que ta fiancée n’en voit pas vraiment l’intérêt, mais ça a toujours été un souci pour toi, en partie parce que tu sembles la seule dans ta famille qui s’approche d’une telle étape. Il y a toutefois une chose qui resterait forcément dans votre mariage intime, une dépense à laquelle tu tiens beaucoup trop. C’est un point qu’Astrid aborde elle-même. « Hm, de toute façon, la robe n’était pas négociable. » C’est peut-être idiot de dépenser autant d’argent pour une robe que tu ne remettrais peut-être jamais, surtout considérant vos responsabilités financières qui s’accumulent, mais tu y rêves depuis longtemps à cette belle robe. « Il va falloir que je garde la surprise pour le mariage surtout. » Ce qui est difficile à faire considérant que t’as bien annoté tous les magazines de robe de mariée que tu as pu trouver. Un certain niveau d’organisation t’a toujours rassurée pour ce genre de chose. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une liste mentale est en train de se dresser dans ton esprit pour les choses que vous devrez faire, prévoir. Tu t’efforces de la chasser - tu n’as aucune envie de gâcher le moment. « Et je connais une fleuriste qui pourrait assurément nous aider. » Tu penses à Delilah, tu pourrais sans doute lui en parler la prochaine fois que tu la vois.

Pour l’instant, il reste plus plaisant de ramener ton attention vers ta fiancée, surtout vu ce qu’elle ajoute. De douces paroles qui viennent te secouer le coeur. « Il faut croire qu’on a eu du mal à voir l’évidence. » Que vous vouliez vous marier, avant tout. « Mais tu seras toujours ma famille. » Officiellement ou non, voilà ce que tu veux dire. Elle le deviendra dans tous les sens du terme sous peu, mais ça t’importe de souligner à nouveau la réalité actuelle. Après un moment de plus pour profiter de la proximité, tu te relèves pour récupérer vos verres que tu remplis à nouveau - tant pis pour le mousseux qui a du être déversé un peu partout dans l’émotion. « À la notre ». Que tu dis en lui tendant sa boisson. C’est une façon de sceller cette nouvelle promesse, celle de vous unir plus tôt que tard.
Enfin.   
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past time : résidente en première année de gynécologie-obstétrique, une discipline qui la passionne depuis toujours, une vocation, le grand amour de sa vie après Luz – ou avant, selon certains
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· Re: she's the sunlight (astrid) Sam 22 Oct - 16:40

She's the sunlight
août 2022
@Luz Mayfair
« On va se battre pour refaire la demande … "

C’est tellement agréable, de pouvoir rire à nouveau de leur mariage, des préparatifs, de leur vie commune. Et Astrid se rend compte d’à quel point ça lui a manqué, ces plaisanteries douces sur leur relation, qui se moquent parfois gentiment de conventions qui, si elles peuvent être suivies, sont forcément réinventées par la configuration de leur couple. C’est aussi ce qui les rend attractives, en un sens, et ce pourquoi elle a pu comprendre l’envie d’un grand mariage, pour s’approprier ce rituel social ancien. Pourtant, elles s’accordent enfin sur le fait que ce n’est pas le plus important, que ce qui compte, c’est elles deux, et que le reste peut attendre. Parce que l’amour, lui, n’attend pas, ou plutôt, a déjà trop attendu. Cela ne les empêchera pas de sacrifier à quelques impondérables, et de toute façon, la jeune femme n’imagine pas Luz sans sa robe de mariée. Elle a vu, le monceau de catalogues soigneusement annotés, sait que c’est quelque chose qui la fait rêver, et une part d’elle-même aime se perdre des songeries qui illustrent non pas une volonté personne, mais plutôt le plaisir discret d’imaginer sa fiancée dans de tels atours. Tendrement, elle remit une mèche de cheveux de Luz derrière son oreille, et l’imagina dans quelques-unes des tenues qui avaient été entourées dans certaines publications, et sur lesquelles elle était tombée par hasard en faisant un peu de rangement.

« Promis, je serai un modèle de surprise devant l’autel. »

Avant d’ajouter, malicieuse :

« Du coup, est-ce que je dois faire pareil pour mon tailleur ? »

Dès le début de leurs projets maritaux, il avait été évident que l’aversion évidente d’Astrid pour les robes de toute sorte dans sa vie de tous les jours ne la prédisposait guère à imiter Luz, et il est vrai qu’elle n’avait jamais vraiment rêvé à ça – préférant inconsciemment le rôle du prince dans son costume lorsqu’il fallait se référer à certains contes ou dessins animés bien connus. Envies de gamine, qui n’était peut-être pas inconséquentes. Au moins, ce serait blanc, et pour le reste … Elle n’y avait pas réfléchi. Parce que soudain, elles échangent des idées, des noms, et ce mariage qui vient de se décider est instantanément palpable. Là encore, Astrid se surprend de sentir l’émotion l’étreindre, et d’avoir ce plaisir réel à voir ce projet remis sur les rails, avec tout ce qu’il charrie de promesses d’avenir. En un sens, Luz les vocalise, donnant corps à ce qui a toujours compté, profondément, pour sa compagne dans le fait d’être mariées : celui de pouvoir constituer une famille, aux yeux de la loi, de la société, et pas uniquement à leur connaissance et celle de leur proche. Parce que bien sûr, elle partage la conclusion de sa fiancée, et le lui dit doucement :

« Toi aussi, tu es ma famille et tu le seras toujours. »

Un instant, la gynécologue se demande si leur famille serait toujours duale, ou si elle s’agrandirait, puis chasse la pensée. Elles ont encore le temps d’y penser, déjà, parce qu’elle veut terminer ses longues études et s’installer dans sa carrière avant de songer posément à un tel bouleversement, parce qu’elle sait que Luz n’est pas à l’aise avec cette idée à première vue … Et parce qu’in fine, il lui importe davantage d’être avec la femme qu’elle aime que de concrétiser autre chose. C’est à la fois étrange, et libérateur, de faire ce constat, de s’engager pleinement en sachant que, si jamais, elle n’a pas la sensation de renoncer à quelque chose, ou plutôt, de le faire en toute conscience, parce qu’elle peut vivre sans être mère, mais ne peut vivre sans Luz. Il y a de l’émotion, profonde, quand elle agrippe le verre tendu – à nouveau – par sa compagne et quand elles trinquent, faisant écho à l’autre femme :

« A la nôtre. »

Elle porte le verre à ses lèvres, mais ne quitte pas sa fiancée des yeux. L’observe, l’admire, avec la même passion que dix ans auparavant, quand elle glissait des regards furtifs entre deux bouts de conversations ou plus tard, durant ces premières semaines d’université où sa vie a basculé, à tenter de trouver le courage lui manquant pour l’inviter à sortir. C’est la même qui a prévalu à chaque réussite d’examens, quand Luz a obtenu son diplôme final, sa place dans son cabinet, a fini son premier projet … Son regard ne l’a jamais quitté, et l’appréciation sincère demeure, encore et encore, la pousse à être elle aussi meilleure, pour donner corps à leur vie commune, contribuer autant si ce n’est plus aux traites de la maison partagée, à leur existence ensemble. Si son propre choix de carrière est ancien, forgée par la souffrance secrète de la douleur d’enfant puis par ses convictions, Astrid travaille aussi durement pour que Luz soit fière d’elle, fière d’être à son bras. Que ses beaux-parents l’acceptent, aussi. Ce qui lui fait penser …

« Je crois qu’il va falloir qu’on annonce l’heureuse nouvelle en rentrant. »

Elle le dira à son frère en premier, s’en fait la promesse.

« Tu veux qu’on invite tes parents à dîner ? »


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· Re: she's the sunlight (astrid) Lun 7 Nov - 3:55

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@Astrid Wyatt
Refaire la demande. Oui, ce sera sans doute un grand moment, une rare compétition sérieuse entre vous deux. Et pourtant, lorsque Astrid t’y fait penser, tu ne peux pas t’empêcher d’en rire. Parce que c’est une drôle d’image ou peut-être parce que vous en étiez tellement loin il n’y a pas si longtemps. « Tu parles, c’est moi qui va la refaire, cette grande demande. » Tu ne sembles pas bien sérieuse, surtout pas alors que tu prends une mèche de cheveux un peu plus longue pour la mettre sur le haut de ta la lèvre. « Tu sais, comme l’homme de cette relation. » Si quelqu’un avait le moindre doute, ce que tu ajoutes a tôt fait de confirmer que tu n’étais définitivement pas sérieuse. Déjà parce que ce n’est pas quelque chose qui s’applique réellement à votre relation - c’est aussi une idée très arriérée de base - mais surtout parce que s’il fallait se baser sur les clichés hétéronormatifs, Astrid est plutôt celle qui cadre avec le statut d’homme. Ça ne veut peut-être pas dire grand chose, au fond, mais ça te fait bien rire.  Parce que oui, il y aurait de grandes chose pour cette nouvelle demande, celle qui mènerait à un grand mariage lorsque vous auriez plus d’argent pour l’organiser.

Pour l’instant, la grande dépense ou la principale serait sans aucun doute ta robe. Parce que tu y tiens depuis trop longtemps et que visiblement, c’est aussi le cas d’Astrid. Tant pis si c’est une dépense inutile, tu t’efforcerais d’être plus sage avec le reste. Il y a aussi une autre condition pour que le moment soit parfaite : que ta fiancée fasse mine d’être surprise. Elle accepte de jouer le jeu en ce sens, mais ajoute un autre point à la réflexion. « Moi qui croyait te voir en robe le jour venu. » À croire que ton humeur est bien légère à présent, parce que tu te permets encore de plaisanter sur la chose. Tu n’as jamais cru un seul instant qu’elle porterait autre chose qu’un tailleur. Ce qui ne t’empêche pas de continuer de la taquiner, un sourire mutin sur les lèvres. « J’en ai trouvé plusieurs qui te plairaient. » Comprendre ici que tu as sélectionnées les pires qui soient, les plus volumineuses possibles. Bref quelque chose qui ne lui conviendrait pas. C’est en partie parce que tu ne crois pas avoir ton mot à dire sur ce qu’elle porterait, mais aussi parce qu’il est si facile de savoir ce qui ne lui plairait pas.

Tu reprends tout de même un peu plus de sérieux. Tu commences à réfléchir de façon plus pratique, à ce que vous pourriez avoir besoin. Les nécessités se bousculent dans ton esprit, mais laissent vite place au plus important encore, plus que la robe même. Le coeur du mariage, la raison pour laquelle il est important. Que vous soyez une famille de façon officielle, que le monde puisse le voir de façon indiscutable le lien qui vous unit. C’est peut-être ridicule que tu y tiennes autant considérant l’évidence, mais elle n’est indéniable à présent. Astrid est ta famille, bague au doigt ou non. Ça te fait vibrer de l’entendre faire écho à tes paroles. « Je t’aime tellement. » Tu ressens le besoin de le dire, le redire s’il le faut. Tu ne le répéteras jamais assez et comme ça, tu ne pourrais plus l’oublier, plus dévier dans ta voie. Ça te rend bien plus heureuse d’être avec elle de toute façon.

Elle qui te ramène dans le moment présent, à la suite des choses. Annoncer la nouvelle, bien sur. C’est la prochaine étape pour pouvoir commencer à tout préparer. Ça ne t’inquiète étrangement pas, comme si c’était tout simple. Ce l’est en soit, pour tes parents ça ne changerait pas grand chose. Tu n’as pas eu le courage de les informer de tous les détails si bien qu’ils n’étaient pas au fait des difficultés que vous avez pu rencontrer dans ces derniers mois. « Hm je dois avouer que j’espérais t’avoir à moi toute seule pour aujourd’hui. » C’est la vérité, c’était bien le but de la journée de passer du temps toutes les deux, d’être ensemble et profiter de cette réconciliation. Pour autant, tu n’es pas contre l’idée d’inviter tes parents. « Mais tu as raison, il faut l’annoncer au monde. » Tu ne sais même pas par qui tu commencerais. Il y a ta famille oui, mais pas que, il y a tes amies. Dans le cas de ta fiancée, le portrait était sans doute un peu plus simple - et plus complexe. Pas que t’aies l’intention d’inviter tout ce monde. Chaque chose à la fois. T’étais pressée d’afficher votre amour à tout le monde, mais là, tout de suite, tu réalises que ce n’est pas le principal, plus maintenant. « Je préfère encore profiter du moment présent cela dit. » Tu déposes ton verre après une autre gorgée avant d’aller trouver ses lèvres à nouveau. C’est le fait d’être avec elle, juste avec elle, de pouvoir t’étendre sur une couverture et regarder les nuages se déplacer dans le ciel au fil du vent. C’est beau comme moment et pour une fois, tu n’as aucune envie de venir l’interrompre, même pour annoncer l’heureuse nouvelle, le pas important que vous franchissez (à nouveau). « Ce serait dommage de se presser alors que tu nous as trouvé une si belle destination. » Autant le dire, t’aurais été plutôt d’avis à préparer un souper avec tes parents si vous étiez encore dans les ruines avec l’inquiétant gardien. Là, tu veux juste que le temps s’arrête aux côtés d’Astrid.   
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