@Harper Lovegood

Someone told me long ago. There's a calm. before the storm,I know ; It's been comin' for some time.When it's over, so they say,

Un bruit agaçant te sort de tes songes. Un bruit qui a pour effet de marteler ton crâne. Un brin égaré dans ta propre réalité, tu mets quelque temps à revenir. Le bruit persiste, il est toujours présent, tu ne comprends rien. Tu sais juste qu’en ce moment, tu n’arrives pas à te concentrer. La faute à cette discussion que tu as eu avec ta princesse, la façon qu’elle a eu de te montrer la vérité, de t’accuser de jouer. Tu ne sais plus quoi penser depuis cet échange, ce n’est pas dans ses habitudes de débouler au milieu de la nuit et pire encore, te faire la leçon. Non, Lara, ne fait pas ce genre de chose et pourtant là elle l’a fait. Te laisser penaud avec tes songes. Perdu que tu es depuis son passage, tu ne sais plus sur quel pied danser et ça c’est une première. Ce n’est pas dans tes habitudes, ce n’est pas toi. Là encore, on arrive à te surprendre, une chance tu ne dors pas, enfin ce n’est pas pour autant que tu es concentré dans ton dossier. Ton esprit s’est perdu dans tes songes et ce bruit sourd bien t’en sortir. Agacé par ses coups, tu finis par te déplacer en ronchonnant, l’espace d’un instant tu as songé au fait que si tu ne te déplaçais pas.. eh bien la personne allait peut-être s’en aller, disparaître de ton champ de vision. Techniquement tu ne la vois pas, encore, mais ça ne serait tardé. Tu as espéré, mais non, tu as fini par te déplacer car le bruit est plus agaçant. Soufflant et tentant de garder un air ‘courtois’, ce qui n’existe pas dans ton langage, tu ouvres la porte. « Quoi ? » que tu finis par dire sur un ton froid. Tu ne t’attendais pas à voir un ouragan blond débarquer dans ton appartement. Pas de bonjour, pas d’étreinte. Rien. Elle déboule au beau milieu de la soirée, t’interrompe dans ton travail et rien. Pas de salutation. Pas d’enchantement. Pas de son. Juste elle qui rumine, marche droit vers ton salon et .. toujours rien. Tu souffles, ce n’est pas le moment de t’énerver. « Harper, je peux savoir ce qu’il se passe ? » que tu finis par lâcher à ta sœur. Tu as envie de comprendre le pourquoi du comment, elle se retrouve à taper de toutes ses force sur ta porte. Pas que cela t’intrigue, mais y a des limites à ta patiente. Ça te dérange plus qu’autre chose. Tu sais au fond de toi qu’il se passe quelque chose, mais là, tes réflexes de grand frère sont aux abonnés absents. Trop égaré dans ton subconscient que tu es. « Harper tu vas parler à la fin ? » oui tu perds patience, son silence t’énerve. Reflet de ton père que tu es devenu. Parce qu’à cet instant, tu te vois, pale copie de ton paternel. Tu le revois s’énerver un soir, sur toi, de la même façon que toi à cet instant précis. Secouant ta tête, chassant ce souvenir. Tu essaies de reprendre tes esprits. Après tout, tu es son digne fils, est-ce si mal de lui ressembler ? Tu ne sais pas trop. Tu ne le détestes pas, tu ne l’idolâtres pas non plus, mais .. tu ne sais juste plus trop quoi penser. Entre les paroles de Lara, de Joya, tout ce mélange dans ta tête c’est bien la première fois.. sans te douter que dans quelques secondes, ta sœur va mettre de l’huile sur les braises de ton âme. Sacré bordel en perspective.

(c) mars.

@Harper Lovegood

Someone told me long ago. There's a calm. before the storm,I know ; It's been comin' for some time.When it's over, so they say,

À ce moment précis, tu ne comprends pas vraiment ce qui se passe. Un bruit qui t’a ramené à la réalité ou plutôt ta sœur. Tu ne comprends pas ce qu’elle veut, elle ne parle pas. Ce qui n’est jamais une bonne chose lorsqu’on connaît. Tu perds un peu patience, si elle est venue là, c’est pour une raison. Une raison qui t’est encore inconnue, mais qui ne va certainement pas tarder à apparaître. Tes pensées se mélangent, tu penses à des choses pour la première fois, remettant même certains de tes choix en question. Tu souffles, lui reposant la question et là. Tu aimerais qu’on t’explique, pourquoi fait-elle les cents pas, pourquoi agit-elle de la sorte. Sourcils qui se froncent, « quoi ? » que tu sors. Tu ne comprends rien à son charabia, et sans que tu aies le temps de comprendre, une tornade blonde vient se réfugier dans tes bras. Tu l’interceptes de justesse. Tu essaies d’assimiler ses mots, ses phrases, ce qu’elle vient de dire à haute voix. Tout ceci n’a aucun sens pour toi. Tu ne comprends plus rien, absolument rien. Comment ? Pourquoi ? Tu décales le visage de ta sœur. « Attends, attends. Tu racontes quoi là ? » tu as besoin de faire le point dans ta tête, tu écartes ta sœur de ton corps. Pas pour lui faire de la peine, mais pour faire le point sur la situation. « C’est.. c’est pas possible.. » mains qui arrivent sur ta tête. Perdu que tu es. C’est juste impossible. Ta sœur serait .. « comment ? Fin ? Quoi ? » tu n’y crois pas tes oreilles, ce n’est pas possible. Des mots qui tournent dans ta tête et pourtant tout fait sens.. le fait que ton père l’écarte à chaque fois des discussions concernant l’entreprise. Tu as toujours cru que c’était parce que tu avais des épaules plus solides, que c’était ta destinée. Et si dans le fond il savait et qu’il trouvait un moyen de lui faire payer ? Pourtant il était présent lors de ses récitals, il a toujours agit comme un père pour vous deux. Tu ne comprends pas, c’est juste impossible pour toi que tout cette histoire soit vraie. Finissant par te poser dans ton canapé, tu essaies d’assimiler les informations que ta sœur te balancent, mais non. Non tu ne veux pas y croire. Est-ce que cela répond à sa question ? Affirmatif. Tu n’étais au courant de rien.. parce que ça ne peut pas être vrai. Il s’agit d’Harper. De ta sœur. Ta mère n’aurait pas pu faire ça ? Pas votre famille. Non, il doit forcément y avoir une erreur, elle a dû se tromper. Confondre ou mal comprendre.. ça te paraît juste impossible pour être vrai.

(c) mars.

@Harper Lovegood

Someone told me long ago. There's a calm. before the storm,I know ; It's been comin' for some time.When it's over, so they say,

Les mots défilent dans la bouche de ta sœur et il te faut un certain temps avant de tout bien assimiler. Tu n’en crois juste pas tes oreilles, ce n’est pas possible. Ta sœur, pas une Lovegood ? Et puis quoi encore ? Non, tu réfutes cette idée. Tu assimiles les mots, mais ça ne fait pas sens, même après son explication. Une explication qui est des plus correctes et en voir la tête de ta sœur.. possible. Après tout.. non tu ne veux pas croire, penser ainsi, ce n’est pas toi. Ce n’est juste pas possible, on t’aurait menti toutes ces années ? Pire, on vous a menti. Parce que là, on ne parle pas de toi, mais d’elle. De ce petit bout de femme qui vient se réfugier dans tes bras. De ta sœur. De celle que tu as toujours protégé, envers et contre tout. Celle qui tremble dans tes bras. Celle qui vient d’apprendre cette nouvelle. Tout se mélange dans ta tête. « bien sûr, » que tu lui réponds à sa demande, bien sûr qu’elle peut rester dormir ici. Tu essaies juste de comprendre ce qui a bien pu passer dans la tête de tes parents. Pourquoi ce mensonge ? Pourquoi avoir accepté tout ça ? Ton père doit forcément savoir, ça expliquerait pourquoi il a mis de la distance avec ta sœur. Sauf que toi, tu refuses de croire que c’est la seule explication. Parce qu’il s’agit là de ta sœur, tu t’en moques de la science, des analyses, des résultats. Elle est ta sœur. Ta princesse. Tu l’invites à te suivre sur le canapé, « je vais te faire un thé, attends, » que tu lui dis, gentiment. Une fois, qu’elle est bien posée, qu’elle ne risque pas de partir. Tu pars en direction de la cuisine. Toi qui ne montres rien, tu restes fidèle à tes habitudes. Tu pourrais t’effondrer, montrer que tu es chamboulé, mais… mais tu ne sais pas faire. Ça ne se fait pas. C’est ainsi que tu as été éduqué, c’est ainsi qu’on t’a appris les choses de la vie. Tu te souviens du jour où ton père a perdu sa mère, ne rien montrer. Tout garder à l’intérieur, il t’a engueulé pour avoir pleuré, pour avoir montré ses sentiments. Ce jour-là, tu n’as pas compris, pas compris ce que tu faisais de mal. Tu n’étais qu’un gosse. Ta mère t’a expliqué par la suite, qu’on ne devait rien montrer, qu’on pouvait ressentir, mais que cela devait dans le cercle du privé, de l’intime. Alors tu pleurais dans ton lit, après un mauvais résultat, une contrariété. En grandissant, tu as arrêté de pleurer, tu t’es fermé aux émotions embarrassantes, gênantes. C’est pour ça que tu n’es pas doué pour réconforter les gens. Sauf que là, tu essaies, tu prends ton rôle de grand frère au sérieux. « Tiens. » tu lui tends la tasse, bien chaude, une main dans ses cheveux pour les remettre en place. Lui indiquant que tu es là. « Bon.. déjà tu n’es pas une erreur, elle n’a pas employé les bons mots, mais tu sais bien qu’elle a pu choisir autrement. » tu essaies d’employer les bons mots à ton tour. Ne pas la blesser plus qu’elle ne l’est déjà. « Tu restes ma princesse, ma petite sœur ok ! On va régler ça ensemble, t’en as parlé à papa ? » tu pressens sa réponse. « et arrête, tu me déranges jamais. » déposant un baiser sur son front. Tu es là. Tu lui indiques que tu resteras là quoiqu’il arrive. Ce n’est pas la génétique qui va effacer tout ce que vous avez vécu et puis quoi encore ?

(c) mars.

@Harper Lovegood

Someone told me long ago. There's a calm. before the storm,I know ; It's been comin' for some time.When it's over, so they say,

La vie est faite de surprise, d’imprévue, d’aléas, tu l’as appris au cours de ton existence et de ce soir encore. Ce soir encore elle te prouve que rien n’est tracé, acquis. Est-ce que tu t’attendais à voir débarquer ta sœur ? Assurément que non. Est-ce que tu t’attendais à entendre une telle nouvelle ? Bien sûr que non. Qui s’attend à ce que sa sœur lui annonce qu’ils n’ont pas le même père ? Hormis un médium et là encore, tu aurais des questions à lui poser. C’est juste impossible de prévoir, d'accepter. Ce n’est pas le genre de nouvelle qu’on entend et met de côté, il faut du temps pour l’encaisser et surtout la comprendre, l’accepter. Tu vois bien que ta sœur est retournée et y a de quoi. Tu n’oses pas te mettre à sa place, ce qu’elle doit ressentir, éprouver, tout son monde qui part en vrille en une fraction de seconde. Juste à cause d’un résultat, d’un mensonge, d’un secret bien gardé. Tu assimiles l’information, la tenant toujours près de toi, parce que tu t’en moques des résultats, elle reste ta petite sœur. Celle que tu réconfortais les soirs d’orages ou après une mauvaise note. Celle sur qui tu as toujours veillé, parce que c’est ton rôle. Tu es son aîné, son protecteur, tu as toujours pris ce rôle au sérieux et tu continues. Tu continueras qu’importe les aléas de la vie. Ce soir, le prouve bien, elle a besoin de toi, tu réponds présent, tes bras et ton appartement sont à elle. Tu essaies de la réconforter comme tu le peux, ne pouvant dignement te mettre à sa place. « Je pense que tu as besoin de faire le point sur tout ça, te reposer, y voir plus clair et ensuite, tu aviseras. Ce qui serait bien avant tout, c’est que tu aies une conversation posée avec les parents. » tu sais que ce n’est pas facile, surtout pour elle, face au père. D’un côté, s’il a accepté de la reconnaître, de lui offrir une vie, c’est qu’il doit l’aimer. Tu ne préfères pas songer à tout ça, ce n’est pas le moment et puis ton père reste un mystère pour toi. Pour l’heure, il s’agit de ta sœur et de ses tourments. Connaître son père biologique ? Tu n’as pas répondu clairement, juste élude, tu pars du principe que c’est frais, trop frais. Elle a besoin de repos, de mettre ses idées en place avant de partir à l’aventure de cet homme. S'est-il au moins qu’elle existe ? Là toute la question. Un ami de tes parents ? Un homme de bonne famille ? Si c’est le cas, pourquoi ne s’est-il pas prononcé avant.. tellement de questions et ce n’est que toi. N’osant même pas imaginer ce qui se trame dans la sienne. « Je ne suis pas le sujet du jour, t’en fais pas pour moi, » préoccupons nous de toi, que tu lui dis à travers ta réponse. Il est vrai que vous vous êtes pas vus depuis un moment, parce que tu es pris, tout autant qu’elle. Tu as une vie rythmée par tes dossiers au travail, de manière générale, ton travail rythme ta vie, tes journées. Et ce credo te va bien, très bien même. Pourquoi changer ? « et toi, comment tu te sens par rapport à tout ça ? » question sûrement idiote, vu sa tête, les larmes, mais tu veux qu’elle te dise ce qu’elle ressent à l’intérieur. Sûrement perdue, un peu comme toi. Pas besoin qu’elle te réconforte sur ta place dans sa vie, juste savoir si elle va bien ou pas. Elle a le droit de tout te dire, elle le sait, no jugement ici, surtout pas entre vous

(c) mars.

@Harper Lovegood

Someone told me long ago. There's a calm. before the storm,I know ; It's been comin' for some time.When it's over, so they say,

Les mots qui ne viennent pas, tu essaies d’être là pour elle. De la réconforter du mieux que tu peux, mais c’est dur. Tu assimiles toi aussi la nouvelle, c’est toujours moins dur que pour elle. Parce qu’il s’agit d’elle et non de toi. Tu n’es pas le centre de la nouvelle. Pas que cela te déplaise, tu n’aimes pas spécialement être tout le temps de le centre d’attention. Pourtant, au sein de ta famille, se fut le cas, se fut toujours ainsi, sans que tu le demandes et surtout le souhaites. Tu n’as jamais rien demandé, mettant ta sœur dans la lumière, à ta manière. D’une façon, tu l’enviais, elle pouvait faire ce qu’elle voulait, loin des regards. Toi tu avais la pression du père, devant satisfaire ses envies et projets pour toi. Tu le détestes pas pour autant. Il a fait de toi, l’homme que tu es aujourd’hui. Est-ce bien ? Tu ne sais pas vraiment, tu aimes l’homme que tu es, même si certains te détestent. Tu ne regrettes pas tes choix. Ta bouche qui s’ouvre, mais rien ne sort. Quoi lui dire par rapport à la distance paternelle ? Tu n’es pas ton père, tu ne sais pas ce qui se trame dans sa tête. Aussi bien, il avait ses raisons pour agir de la sorte ou alors elle dit vrai. Tu ne sais pas vraiment et tu n’as pas envie de dire des mots qui pourraient être erronés. La serrant un peu plus contre toi, tu tentes de la réconforter du mieux que tu peux. D’être présent pour elle, comme tu l’as toujours été. Parce que c’est ton rôle. Laissant en suspend ses doutes. Parce que tu ne voudrais pas dire de bêtises. Certaines personnes de ton entourage diraient que tu en dis suffisamment, mais là c’est différent, plus important. Ta gorge qui se serre à l’évocation de son ressenti, du mensonge des parents. Parce que dans le fond, tu es concerné, ils t’ont aussi menti. Ils ne t’ont rien dit à toi non plus. Tu ne sais pas trop comment digérer l’information. Chaque chose en son temps. « C’est normal tout ce que tu ressens, ce n’est pas facile, je pense qu’il ne faut pas tirer de conclusion trop hâtive. » tu essaies de trouver les bons mots. Ne pas la braquer, ce n’est pas l’enjeu de cette discussion. « On ne sait pas encore tout sur les raisons de ce mensonge et tout ce qu’il s’est passé, ne fait pas de conclusion sur tout ça, rapidement. » tu connais ta sœur, si tu dis ça, c’est justement pour pas qu’elle ne ferme de porte. Qu’elle s’imagine des choses qui pourraient être fausses. Vous ne savez pas et tant que la discussion avec les parents n’a pas eu lieu, tu ne veux pas anticiper. « Fallait pas, » que tu lui rétorques, attrapant son cadeau. Tu l’ouvres assez rapidement, restant sans voix, tes iris qui se posent sur ce cadeau. « Merci beaucoup, il faut que je lui trouve une place à présent. » tu l’embrasses à nouveau, l’enlaçant au passage. « J’en déduis que ce petit séjour fut une réussite ? » lui demandes-tu avec un large sourire. Un changement de discussion qui peut lui faire du bien, pourtant tu te questionnes toujours. Ce n’est pas le moment que tu songes, tu repenseras à tout ça, plus tard. Lorsque tu seras seul, que tu pourras méditer sur tout ça. Pour l’heure, tu te focalises sur ta sœur qui est plus déboussolée que toi.

(c) mars.