rhys caldwell
ft. oliver jackson-cohen | summertime sadnessâge, lieu de naissance : Cela fait
trente-quatre ans qu’il foule le sol de son Angleterre natale, trente-quatre années passées à errer dans les rues telle une âme en peine. La trente-cinquième année qui approche doucement, sereinement. Il a vu le jour lors d’un après-midi hivernal,
le 10 janvier 1986, non loin de Weymouth.
origines, nationalité : Le sang froid de l’Angleterre coule dans ses veines, agrémenté par un peu de chaleur du sud de la France, paraît-il. Il n'en sait pas plus sur ses origines, il n'a pas eu le temps d'en apprendre davantage. Enfant né d’un amour de vacances. Un amour d’adolescents. Fort et éphémère. Seul vestige de cette histoire qui n’aura durée que quelques jours.
occupation, situation financière : £££, Aux yeux de tous, il est
pianiste dans un bar de jazz, un travail qui ne lui permet pas réellement de vivre convenablement. Pourtant, il prêtant le contraire. À côté de cela, il joue avec le feu, se brûle parfois les ailes. Il a depuis longtemps mis ses rêves de carrière derrière lui, préférant emprunter un chemin moins long pour obtenir ce qu'il voulait. Alors il traîne dans des activités pas vraiment légales. Devenu un as des cambriolages après avoir passé son adolescence à commettre de petits délits, embarqué par de mauvaises fréquentations, influencé par des gamins plus âgés que lui. À présent, il ne s'agit plus de simples vols à l'étalage, il joue dans la cour des grands, plus par habitude que par appât du gain, même s'il ne nie pas qu'une part de lui le fait pour avoir une vie un peu plus confortable. S'il n'a pas toujours la conscience tranquille, il ne se voit pas pour autant changer de vie, se ranger comme diraient certains. Pas encore, du moins.
statut civil, orientation : Célibataire, seul et sans attache. En amour, il préfère ne pas se poser de question. Alors il choisit la facilité, toujours. Il préfère les histoires courtes, celles qui ne durent pas, celles qui l’empêchent de s’attacher. Parce qu’il a appris qu’avec l’attachement vient la souffrance, l’abandon, l’incertitude. Et il n'est pas prêt à voir une personne qu'il aime s'en aller encore une fois. Il n’a d’yeux que pour les courbes féminines,
hétérosexuel, sans l'ombre d'un doute.
situation familiale : Enfant abandonné. Pupille de l’État. Il n’a pas de famille, ou plus vraiment. Il n'a jamais connu son père, pas réellement certain que ce dernier soit au courant de son existence. En ce qui concerne sa mère, elle a pris la décision de l'abandonner après cinq ans passés à l'élever tant bien que mal. Une décision qui a bouleversé la vie du petit garçon, qui l'a mené sur des chemins qu'il ne pensait pas emprunter. Sa famille, il a fini par la choisir, loin des liens du sang. Sa famille, c'était son petit frère, Andrew. Le seul qui soit resté près de lui, le seul qui comptait vraiment. Mais il l'a perdu, lui aussi, arraché brutalement à la vie. Il est parti et n'a laissé derrière lui qu'un désir de vengeance qui noircit de plus en plus le coeur abîmé du jeune homme.
péché mignon : Le cliché anglais par excellence, il en a conscience, mais il ne peut pas passer une journée sans boire au moins une tasse de thé. Noir de préférence, accompagné de petits gâteaux pour la note sucrée.
saison préférée : L'hiver. Cette atmosphère si particulière qui règne quand viennent les fêtes de fin d'année. La douceur et le confort que lui procure cette saison pourtant si froide. Rhys aime voir la neige tomber, sentir le froid caresser sa peau, et paradoxalement, se réfugier près d'un feu de cheminée pour se réchauffer. Quelque part, ça lui rappelle son enfance au foyer ; les sourires se dessinaient toujours sur les visages des enfants lorsque tombaient les premiers flocons. Il admire les paysages enneigés et gelés. Étrangement, il trouve qu’il y a quelque chose de réconfortant dans le calme de l’hiver.
endroit favori : Le club de jazz dans lequel il joue. Quelque part, il arrive à retrouver un peu de son intégrité lorsque ses doigts frôlent les touches du piano. Là bas, il redevient cet homme simple que tout le monde voit en lui. Le pianiste. Ni plus ni moins. L’espace d’un instant, il n'est plus ce garçon ayant dû apprendre à se débrouiller seul, à se construire en choisissant de s’écarter du droit chemin.
à Weymouth depuis : Aussi loin qu’il s’en souvienne, il a toujours vécu à Weymouth. C’est un enfant du pays.
traits de caractère : Rhys est un homme
discret qui n'aime pas attirer les regards sur lui.
Loup solitaire, il s'est construit tout seul et ne ressent pas le besoin d'être entouré. Ses moments de solitude, il les chérit, en a besoin pour se ressourcer. Doté d'une
patience et d'un calme à toute épreuve, il agit rarement de façon impulsive, préférant réfléchir, analyser les choses pour éviter de commettre des erreurs.
Minutieux et persévérant, il est du genre à ne pas lâcher prise, à ne rien abandonner tant qu'il n'a pas atteint le but qu'il s'est fixé.
Débrouillard et travailleur. Le jeune homme n'a pas peur de se donner les moyens d'y arriver. C'est un homme
intelligent et
sûr de lui.
Rancunier, il ne pardonne pas à une personne qui l'a blessé. Il ressasse encore et encore, gardant ses peines et ses désillusions au fond de lui. Il a l'esprit
vindicatif et l'a constaté récemment. Rhys, c'est un homme en colère et blessé, mais il le cache derrière ses faux sourires. Il le cache pour ne pas montrer qu'il souffre. Lorsque l'on creuse, qu'on va au delà de la carapace qu'il s'est construit, on découvre un homme
doux, attentionné, protecteur. Malheureusement, c'est une facette de lui qu'il ne montre que très rarement, pour ainsi dire jamais.
| can't say how the days will unfold
quelle est votre définition du bonheur ? dans votre vie, vous considérez-vous actuellement comme heureux ? Le bonheur. Douce utopie contée dans les livres, les romans mensongers et les histoires qui s'éloignent tant de la réalité. Rhys, il n’a jamais vraiment connu le bonheur. A vrai dire, il ne saurait le reconnaître s’il se présentait à lui. Une âme trop noircie par les peines qu’il a connu, un cœur qui s’est fermé pour ne pas sentir la douleur. S’il devait choisir un moment, un souvenir qui s’approcherait de sa définition si fade du bonheur, ce serait cette dernière soirée passée avec lui. Leurs rires s’élevant dans la pièce. Leurs plaisanteries enfantines. Parce qu’il était le seul qui parvenait à le faire rire aux éclats, ce petit qu’il avait aimé et perdu.
que représente Weymouth à vos yeux ? pensez-vous quitter un jour la ville ou y rester jusqu'à la fin ? Il a perdu toute attache le jour où on lui a pris la seule personne qui comptait réellement pour lui. Weymouth, c’est la ville où il a grandi, celle dans laquelle il s’est construit. Pourtant, il n’est pas certain de la tenir vraiment dans son coeur. De l’aimer, comme certains habitants le prétendent. Si le vent devait le mener ailleurs, il irait sans broncher. Sans même se retourner. Du moins, c’est ce qu’il pense.
| before the dawn in the swelling of this storm
(un) Une mère trop jeune qui ne savait pas comment s’y prendre. Un père absent qu’il ne se souvient pas avoir connu. Rhys, il a été abandonné. Laissé seul au coin d’une rue, un soir de printemps. Il se souvient encore avoir attendu sagement qu’elle revienne, s’être amusé à dessiner à la craie sur le bitume, un sourire aux lèvres. Il n’avait pas bougé, comme elle le lui avait demandé ; persuadé qu’elle allait revenir le chercher, comme elle le faisait à chaque fois. Alors il avait attendu, jusqu’à ce que les premières gouttes de pluie commencent à mouiller ses vêtements, jusqu’à ce que le froid l'enveloppe et le fasse frissonner, les larmes commençant doucement à troubler sa vision. Il a attendu jusqu’à ce que son regard croise celui de cet homme, ce policier qui était venu lui demander ce qu’il faisait seul, aussi tard, dans la rue. Il a été placé, Rhys, dans un foyer, dans un endroit qui lui rappelait le petit appartement dans lequel il avait vécu. Mais qui, étrangement, l’effrayait. Rhys, il n’a plus jamais entendu parler de sa mère après ce soir-là. Il a espéré pourtant, mais les jours passant, les mois s’écoulant, il a fini par ne plus l’attendre et par perdre espoir. Aujourd’hui, il lui en veut encore, terriblement. C’est un sujet délicat qu’il n’aborde que très rarement parce qu’il ne voit pas l’intérêt de revenir sur le passé, de parler de cette femme qui n’a plus voulu de lui.
(deux) C’est durant les semaines qui ont suivi son arrivée dans le foyer qu’il s’est pris d’affection pour ce petit garçon de deux ans qui ne cessait de le coller telle une sangsue. Un autre enfant abandonné, perdu dans ce monde trop grand pour eux. Il a d’abord tenté de l’éloigner de lui, ne comprenant pas ce qu’il lui voulait. Ne cherchant aucune autre affection que celle que pouvait lui donner la personne l’ayant abandonnée. Mais à force de persévérance, le petit garçon a réussi à se faire aimer de son aîné. Rhys a fini par s’attacher, passant tout son temps avec le petit Andrew. Un attachement qui a fait naître en lui un besoin de protéger ce petit être qui semblait plus effrayé encore qu’il ne l’était. Il s’était donné pour mission de l’empêcher de pleurer, de le faire sourire et d’être toujours là pour lui, comme un frère le ferait. Ce qu'il a fait tant bien que mal durant de nombreuses années.
(trois) Au foyer, il y avait cet homme qui venait une fois par semaine. Un homme avec un drôle d’accent qui amusait beaucoup les enfants. Un professeur de musique, volontaire pour donner des cours aux enfants démunis. C’est lui qui lui a donné le goût de la musique, qui lui a appris à jouer du piano. Rhys, il était doué pour ça, semble-t-il. Il a commencé lorsqu’il avait huit ans et il n’a plus arrêté de jouer depuis. Il en a fait son métier, celui qu’il montre au reste du monde, celui dont il peut parler sans craintes.
(quatre) Il avait quinze ans lorsqu’il a commis son premier vol à l’étalage, le premier d’une longue série. Un simple pari lancé par ces adolescents peu fréquentable. Ils ne l’en croyaient pas capable, lui, l’adolescent timide et solitaire. Celui qui restait seul pour lire ses bouquins au lieu de se mêler aux autres enfants. Rhys, il avait voulu prouver qu’il n’était pas lâche, qu’il n’avait pas peur. Simplement pour ne plus entendre les moqueries de cette bande de jeunes. Alors il les a suivi, pas vraiment certain de savoir dans quoi il s'embarquait. Il les a suivi jusqu'à commencer peu à peu à y prendre goût.
(cinq) Lorsqu’ils ont tous les deux atteint leur majorité, Andrew et Rhys ont quitté le foyer et loué un studio. Il était trop petit pour eux, mal situé, mal isolé. La liste était longue, mais pourtant, ils l’aimaient cet endroit, c’était la première fois qu’ils pouvaient dire qu’ils avaient vraiment un chez eux. Un endroit rien qu’à eux. Un endroit où ils n'avaient pas à partager leur chambre avec d’autres enfants, où ils pouvaient veiller sans craindre de se retrouver de corvée pour ne pas avoir respecté les règles de vie. Un endroit où ils pouvaient vivre comme ils le souhaitaient.
(six) Rhys a enchaîné les petits boulots, passant de serveur à livreur de pizza. D’agent d’accueil dans un cinéma à vendeur dans un magasin. Pour subvenir à leurs besoins, il a accepté tout et n’importe quoi. Des boulots sans intérêt à ses yeux, rien qui ne le fasse vibrer, rien qui ne l’intéresse réellement. Et ce, pour réussir difficilement à joindre les deux bouts à la fin du mois. C’est sans doute la raison pour laquelle il avait accepté de faire ce casse lorsqu’on lui avait demandé son aide. De l’argent facile. Quelque chose d’un peu plus gros que les vols qu’ils commettaient lorsqu’ils étaient adolescents. Mais il voulait plus Rhys, plus que quelques billets à la fin du mois pour payer le loyer, alors il s'était laissé tenter. C’était différent de ce à quoi il était habitué, plus dangereux. Plus rentable. Cette adrénaline qu’il avait ressenti, il voulait la ressentir à nouveau. Alors il l’a refait, une deuxième fois puis une troisième, jusqu’à arrêter de compter.
(sept) Un livre toujours à la main, Rhys est un amoureux de la lecture. Il peut passer des heures, seul dans un coin, à lire tous les romans qui lui passent sous la main. Enfant, c’était pour lui un moyen de s’évader, de vivre des aventures qui le faisaient rêver, de voyager dans des contrées lointaines. Il s’est toujours passionné pour la littérature, il a d’ailleurs un diplôme en littérature anglaise qu’il a obtenu en ayant suivi des cours du soir. Il ne lui a jamais servi, bien qu’il ait, pendant un temps, songé à faire carrière dans le monde de l’édition. Une façon pour lui d’avoir un mode de vie plus stable, plus honnête, mais ce n’est resté pour lui qu’un simple rêve de carrière inachevé. Il a fini par suivre d’autres chemins, bien conscient qu’il était pourtant capable de meilleures et de plus grandes choses dans sa vie.
(huit) Il était encore au bar lorsqu’il a reçu cet appel qui a bouleversé sa vie. Rhys, il n’avait pas participé au braquage, pas cette fois. Il savait qu’ils s’en sortiraient sans lui, il ne fallait pas qu’ils soient trop nombreux, pas pour ce coup là. Il avait laissé la main à Andrew, parce qu’il savait qu’il en était capable, il le lui avait prouvé à plusieurs reprises. C’était avec un sourire aux lèvres qu’il avait décroché, certain que tout s’était déroulé comme prévu. Comme à chaque fois.
Une flic lui a tiré dessus. Elle l’a tué, putain. Il avait senti son sang se glacer, une vive douleur parcourir son corps, la sensation d'étouffer, de perdre pied. Il n’avait pas voulu y croire, il refusait d’admettre qu’Andrew était mort, lui qui quelques heures plus tôt riait encore avec son éternel air insouciant.
(neuf) Il s’est laissé sombrer, peu à peu. Les mois qui ont suivi le braquage, Rhys s’est renfermé sur lui-même. La culpabilité le rongeant. Parce qu’il aurait dû être présent, il aurait dû y aller avec eux, ne pas laisser son frère seul. Rien de tout cela ne serait arrivé s’il avait été là, il en est persuadé. Le jeune homme a l’impression d’avoir abandonné la seule personne qui comptait réellement pour lui, la seule famille qu’il avait. Il lui avait fait la promesse de toujours être là pour lui, de toujours le protéger. Et il a échoué. S’il n’est pas certain de pouvoir se le pardonner un jour, il y a une personne qu’il est sûr de ne pas pouvoir pardonner.
Elle. Cette femme qui en appuyant sur la détente lui a retiré tout ce qu’il avait.
(dix) Eliana Volpino. Un nom qui reflète la haine qu’il éprouve au fond de lui. La rage le consume peu à peu, le désir de vengeance noircit son cœur. Il veut lui faire payer son geste, la voir souffrir, tomber et ne pas se relever. La détruire, doucement, lentement. Comme elle a détruit sa vie. Il connaît certaines de ses habitudes, sait où elle se rend le soir en quittant le poste de police. Rhys, il a passé ces derniers mois à ruminer sa vengeance, à la préparer méticuleusement. Il sait que s’il veut la détruire, il doit l’approcher. Gagner sa confiance. Il ignore combien de temps cela prendra, mais il s’est promis de venger la mort de son frère.
pseudo, prénom : manderley. / priscilla âge, lieu de résidence : les 28 seront là dans quelques jours. le nord de la France type de personnage : pré-lien d'@eliana volpino crédits : écrire ici. avis, autres : j'ai hâte de vous rejoindre (et les petits smileys de noël sont tellement mignons, je craque )