Get cool, what else do I need on this fine day? Get cool, I won't worry about tomorrow I'll fly away Today I fly into the sky, Everything goes well today. - - @Peyton Reynolds

dress code. )) Aujourd’hui, pour la première fois depuis qu’il est arrivé à Weymouth, Sam sent déjà une petite boule de stress nouer sa gorge, son estomac. Bien sûr, il est ravi, mais hormis discuter avec Peyton, sa voisine, il n’a pas eu l’occasion de se rendre à l’association. Depuis déjà quelques années, en Corée, Samuel fait des dons pour des associations, pour des familles dans la nécessité, pour des enfants malades. Ce sont des causes qui, sans se l’expliquer vraiment, le touchent et lui donnent envie de s’investir pour permettre à toutes ces personnes de vivre convenablement.
Ici, grâce à sa rencontre avec Peyton, il a appris qu’elle œuvrait pour l’une d’elles. Au fil de leurs discussions, de ces instants croisés dans les couloirs de la résidence, le jeune homme a fini par lui proposer son aide, désireux de pouvoir apporter son soutien. Puis, bien qu’il ignore combien de temps il restera dans cette ville, il se dit que c’est aussi l’occasion de tisser des liens avec la population, de rencontrer d’autres personnes. Rester enfermé dans son appartement, le dos courbé devant son bureau où l’inspiration ne vient plus, n’est pas une solution.
Ayant fait un effort sur sa tenue vestimentaire, peu enclin à se présenter en short et pull larges, Sam arrange sa chemise qu’il laisse déboutonnée. Ses chaussures enfilées, il verrouille la porte de son logement pour parcourir quelques mètres seulement et venir sonner à celle de sa voisine.
— Salut Peyton. Tu vas bien ?
Un léger sourire se trace sur ses lèvres avant qu’il ne reprenne la parole.
— Je voulais voir avec toi si je devais prendre quelque chose pour aujourd’hui ? J’ai ma guitare, ou un petit synthétiseur portable, mais c’est peut-être un peu tôt pour une première rencontre, non ?
Sam sait d’ores et déjà qu’il va beaucoup se référer à elle dans cette aventure qu’il a hâte de découvrir. Il est plutôt à l’aise avec les enfants en règle générale, mais entre l’arrêt de son groupe de musique, son déménagement, son manque d’inspiration, sa rupture amoureuse et ses sentiments qui n’ont de cesse de tout remuer, il possède cette appréhension constante de ne pas faire bien.
Les mains qui s’enfouissent doucement dans les poches de son jean, Sam attend avec patience une réponse de son interlocutrice. Il a aussi songé à apporter des bonbons, ou des biscuits, mais il ne sait pas non plus si c’est autorisé. En soit, il ignore véritablement ce qu’il va faire avec les enfants.

S’il y avait bien quelque chose à laquelle Peyton tenait c’était bel et bien l’association pour laquelle elle était bénévole. Elle le faisait depuis plusieurs années maintenant. Elle aimait beaucoup cela et puis cela lui tenait à cœur. Il y avait des enfants qui n’avaient pas de familles, pas de parents ou qui avaient été laissés à la naissance. C’était quelque chose où elle se sentait touchée. Non pas qu’elle avait vécu quelque chose dans le même genre mais bon. Elle se disait aussi qu’elle pouvait et devait faire quelque chose pour ces enfants. Elle aussi elle avait longtemps hésité quant au fait de garder ou non son bébé alors que son époux ne faisait plus parti de ce monde.

Aujourd’hui, la jeune femme devait accueillir Samuel son voisin. Ils s’étaient connus il y avait quelques temps car il venait d’emménager. De fil en aiguille des discussions, ils avaient évoqué l’association pour laquelle elle était. Elle lui avait alors proposé de la rejoindre car ils recherchaient toujours des bénévoles. Il était dans la musique alors elle se disait que cela pouvait apporter quelque chose aux enfants. Samuel avait accepté et puis ils verraient bien comment les choses se passeraient. Elle l’attendait donc chez elle pour qu’ils y aillent ensembles. Elle lui ouvre la porte lorsqu’il sonne. Son fils se trouvait chez sa sœur pour la journée. « Hey ! Ca va très bien et toi ? » Elle lui dit avec un sourire. « Oh non ne t’inquiètes pas, ta guitare suffira pour aujourd’hui je pense. Je vais te montrer le tour et puis les enfants. Il y en a qui viendront avec facilité vers toi mais pas tous. » Il fallait un temps d’adaptation surtout si c’était la première fois qu’ils se voyaient. Au fil du temps cela irait. Il y avait des enfants de tous les âges. « Est-ce que tu es prêt ou tu veux que l’on voit autre chose ensemble ? » L’association n’était pas très loin de chez elle donc ils avaient le temps pour.  « On peut encore prendre un café si tu veux. » Ou autre chose peu importe.

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dress code. )) Depuis plusieurs années, Sam fait des dons mensuels à une association qui aide les familles en difficulté en Corée du Sud. Lui n’ayant jamais manqué de rien sans pour autant aujourd’hui crouler sous l’argent, il a toujours eu cette envie d’aider les autres sans attendre quoi que ce soit en retour. Il a quelques moyens dont il ne se sert pas, alors en faire profiter d’autres lui met du baume au cœur et permet à des enfants d’avoir de quoi manger, de quoi s’habiller, de quoi vivre et s’épanouir avec leurs parents.
C’est donc avec naturel qu’il s’est montré très intéressé par l’association pour laquelle Peyton œuvre ici. La conversation s’y est prêtée et il a proposé son bénévolat sur son libre à présent qu’il n’a plus que quelques deadlines à respecter et non tout un engouement. Le voilà donc à taper à la porte de sa voisine, le myocarde battant à fond sous sa poitrine avec une certaine appréhension de ne pas être très doué pour tendre la main aux enfants de l’association.
— Je dois avouer que je suis un peu stressé, mais j’ai hâte de rencontrer les enfants.
Il lui répond avec son sourire en acquiesçant de la tête. Il comprend rapidement et ne compte pas perdre davantage de temps à demeurer là sans rien.
— On peut passer prendre ma guitare, je n’en ai pas pour longtemps.
Après tout, il habite la porte non loin. Sam recule un peu pour permettre à son interlocutrice de sortir à son tour sur le palier.
— Peut-être après ? Je préfère que l’on y aille directement, si ça ne te dérange pas.
Faire partir ce petit trac qu’il n’a pas ressenti depuis quelques mois à présent. La célébrité étant terminée, du moins sur le plan très visuel et publicitaire, Sam est désormais compositeur dans l’ombre pour d’autres groupes qui viennent à sa suite. Ce trac est toutefois différent, mais c’est une sensation plutôt connue qui s’étend en son sein.
Quelques minutes plus tard, le musicien a pu récupérer sa guitare et rejoint aussitôt Peyton pour qu’ils puissent se rendre à l’association. Son instrument dans sa housse, glissée à son épaule, il espère que cette surprise plaira aux enfants.
— Au fait, je ne pense pas t’avoir déjà demandé depuis combien de temps tu es bénévole ?
Son attention déportée sur la jeune femme, Sam déjà qu’au fur et à mesure qu’ils marchent, il réussit à se détendre et à penser à autre chose.

Il était toujours bien pour Peyton mais aussi pour l’association d’avoir de nouvelles personnes pour les aider. Non pas qu’ils en manquaient forcément. Néanmoins, c’était toujours appréciable et ça ne pouvait qu’aider, surtout que les personnes déjà présentes ne pouvaient pas toujours venir. Chacun avait son propre boulot à côté et sa vie. La jeune femme essayait de venir aussi souvent qu’elle le pouvait, au minimum une à deux fois par semaine. Elle passait parfois sur son temps de pause déjeuner au travail. Lorsqu’elle avait discuté avec son voisin et que celui-ci de fil en aiguille avait parlé avec elle de l’association, de son enfance et tout ça, elle n’avait pu s’empêcher de lui proposer. Il la retrouve donc chez elle afin qu’ils puissent partir sur les lieux. « Tu n’as pas à l’être tu verras tout va bien se passer. Les enfants sont adorables enfin t’en as des plus petits et plus grands. » Ce qui en soit était normal. « Ils s’attachent vite enfin on essaie de faire attention à dissocier notre travail de bénévole et l’affection. » Ce n’était pas toujours évident mais ces enfants n’étaient pas les nôtres. « Oui bien sûr vas y. » Ils habitaient à côté donc c’était pratique. Ils étaient en avance de toute manière ils auraient pu aller récupérer ailleurs si besoin. Elle était certaine que les enfants apprécieraient la musique. Ils aimaient beaucoup cela et c’était une chance d’avoir un musicien parmi eux. « Pas du tout ne t’en fais pas. » Elle le laisse donc récupérer ses affaires avant qu’ils ne se mettent en route pour aller jusqu’à l’association. Ils n’en auraient pas pour très longtemps. A sa question, Peyton réfléchit un instant. Elle n’avait pas vraiment compter et le temps défilait tellement vite à ses yeux. « Oh je ne sais plus trop.. ça fait bien quelques années déjà, je dirai au moins cinq ans. » Elle avait déjà commencé avant que son enfant ne vienne au monde et que son époux décède. « tu verras, d’ici peu toi aussi ça fera quelques années. » Il n’aurait même pas eu le temps de dire ouf. « Tu as déjà fait partis d’une association ? » Elle demande alors.

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dress code. )) Ressentir le calme et la sérénité de son interlocutrice permet à Samuel d’être à son tour de moins en moins stressé. Cette nouvelle expérience, depuis qu’ils en ont discuté ensemble, n’a eu de cesse de lui trotter dans la tête. Bien sûr, en tant que compositeur, il a tenté, en vain, d’extraire tous ses songes afin de les déposer sur papier, les livrer en musique. Malheureusement, depuis plusieurs semaines, le jeune homme ne parvient pas à composer grand-chose. Les sentiments en vrac ont submergé tout le reste avec une certaine sollicitude.
— Oui, je comprends. J’imagine que ça ne doit pas toujours être évident de faire la part des choses quand la situation d’un enfant nous touche particulièrement.
En quelques minutes seulement, ils rejoignent l’appartement de Samuel afin que ce dernier puisse rapidement récupérer son instrument de musique. A son épaule, sa guitare est protégée de sa housse pour le trajet à venir. Il s’interroge déjà sur les musiques que voudront peut-être écouter les enfants et se surprend à se remémorer une vieille comptine coréenne.
Sa curiosité prend le dessus et il demande à Peyton depuis combien de temps elle est bénévole au sein de cette association. Il sourit à son commentaire, s’apercevant depuis longtemps de cette tendresse affectueuse au creux des yeux de la jeune femme qui marche à ses côtés.
— Non, enfin, pas au sens propre du terme. Disons que je fais des dons mensuels à une association pour les familles défavorisées en Corée du Sud. Cela permet aux enfants, par exemple, d’avoir des fournitures pour aller à l’école ou aux parents d’être soutenus de diverses façons.
Parce que bien souvent de fois, l’image offerte des pays asiatiques offre cette vision parfaite alors qu’en réalité il y a bien plus d’inégalités qu’on ne peut le penser. La Corée possède aussi ses campagnes, ses logements insalubres et ses enfants abandonnés. Samuel qui a toujours eu la chance d’être élevé dans la modestie d’un foyer aimant a vite développé une certaine empathie à la difficulté des autres. Pourquoi ne pas les aider alors qu’il en a clairement les moyens ?
Aujourd’hui, avec cette association anglaise, le garçon a envie de donner de son temps d’une manière tout autre. Nouer des liens, s’instruire de la candeur des enfants ; il a déjà l’impression d’être celui, égoïstement, qui en reviendra avec le plus de force.

Peyton se souvenait bien avoir été dans cette situation un jour. Elle aussi avait commencé dans cette association et elle n’avait pas toujours su comment s’y prendre pour faire les choses. Comment faire de la bonne manière avec les enfants et tout un tas de questions. Désormais, la jeune femme travaillait depuis plusieurs années. Elle était habituée et elle avait déjà accueillie des nouveaux. De ce fait, elle savait comment s’y prendre pour aider Samuel. Elle ne serait pas toute seule. Il ne serait jamais seul. « Oui c’est vrai et puis nous ne sommes pas leurs parents et on ne le sera pas alors on ne doit pas non plus s’attacher et eux aussi. Ce n’est pas toujours évident. » Néanmoins, c’était le mieux à faire pour les enfants et puis pour tous les bénévoles aussi. Les situations risqueraient d’être compliquées sinon. Elle s’était déjà attachée pourtant. Ils récupèrent le nécessaire à Samuel pour pouvoir se rendre tous les deux jusqu’à l’association. Elle hoche la tête à ses paroles. « C’est déjà beaucoup tu sais, ça les aide énormément et puis tu apportais ta pierre à l’édifice d’une façon. » En effet, les enfants avaient toujours besoin de vêtements, de nourriture. Il y avait aussi besoin de matériel comme des feuilles, des crayons, des couverts et tout un tas de choses nécessaires à la bonne vie de tous. C’était un coût même si parfois Peyton apportait des choses de son côté par exemple. Si tout le monde y mettait un peu du sien alors cela ne pourrait qu’aller.

Ils finissent par arriver tous les deux. « Et voilà, nous y sommes. » Elle lui dit avec un sourire avant de pousser la porte et le laisser passer. « Est-ce que tu veux déposer tes affaires ? Veste, sac ou autre ? » Elle lui propose alors. « On va pouvoir aller voir les enfants ensuite, ils doivent être dans la salle commune en train de faire de la peinture. C’était le programme de ce matin. » Elle lui explique alors. « On pourra leur faire de la musique avant le repas. »

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dress code. )) Alors qu’il se produisait devant des milliers de personnes seulement quelques mois auparavant, le stress est toujours un état que l’ancienne idole n’a jamais totalement pu s’approprier. S’y accoutumer n’est pas vrai, est impossible. Les artistes qui déclarent ne plus en posséder sont des menteurs car le stress permet aussi cette adrénaline incroyable qui survient une fois monté sur les planches de la scène.
— Les aider en versant de l’argent est différent de venir au cœur d’une association pour offrir de son temps. Merci encore d’avoir bien voulu que je t’accompagne aujourd’hui.
Il lui sourit tandis qu’ils déambulent quelques minutes supplémentaires dans les rues de la ville jusqu’aux portes du fameux endroit. Malgré son travail de compositeur, Samuel a désormais un peu plus de temps pour l’accorder aux autres. Il sait que s’il n’avait pas été reconnu en tant que tel, il aurait choisi d’exercer dans le social pour permettre au mieux une certaine égalité.
Une fois arrivés, Sam acquiesce aux paroles de la jeune femme.
— Oui, je veux bien poser ma guitare si on en a pas besoin tout de suite. Je te suis.
Sam emboîte son pas en direction des vestiaires où il peut laisser son instrument de musique en sécurité. Il en profite pour accrocher aussi sa veste. Rencontrer les enfants est déjà une première étape à laquelle il pourra ensuite se mouvoir avec peut-être plus d’aisance. Il pense une seconde à Noeh, abandonnant un sourire dans son sillage en se demandant ce qu’il penserait de son bénévolat, puis se hâte de retrouver Peyton.
— C’est bon pour moi. Alors du coup, il y a un programme établi c’est ça ? Est-ce qu’on doit se présenter quelque part pour signaler notre arrivée ?
Avec curiosité, le jeune homme observe les locaux qui l’entoure, entend déjà quelques rires d’enfants résonner jusqu’à eux dans le couloir qu’ils traversent. En règle générale, il est plutôt doué avec les enfants, à l’écoute des plus jeunes avec cette envie de les voir grandir avec une belle candeur dans les yeux. A mesure qu’ils avancent dans la direction de la salle commune dont a parlé Peyton, Sam se sent de plus en plus euphorique. Son petit sourire en coin dévoile son unique fossette.

Peyton avait toujours voulu et aimé se sentir utile. Le fait de travailler et aider les personnes dans cette association lui faisait du bien. Elle avait l’impression de faire quelque chose de bien. Elle avait l’impression de pouvoir aider les enfants même si ce n’était qu’à petite échelle. Au moins ils pouvaient avoir un peu de sourire sur leurs visages. Ils pouvaient avoir une vie même si ce n’était pas la meilleure mais il semblerait qu’ils ne s’en sortent pas trop mal. Alors, quand son voisin proposait de l’aider et d’en faire partie, elle ne pouvait pas dire non. Tout le monde était bienvenue. Elle hoche la tête, totalement d’accord avec ses paroles. « Oui c’est vrai. Après tout ils ne savent pas forcément qui donne de l’argent alors que quand on est là, ils nous voient, ils passent un moment avec nous. » De ce fait, cela leur apportait davantage que juste de l’argent et des biens matériels. Ils avaient aussi besoin d’amour, d’affection. Ils avaient besoin de présence de personnes.

La jeune femme arrive avec Samuel jusqu’à l’association. Elle lui propose de débarrasser ses affaires pour le moment. Il fallait qu’elle lui montre les lieux et les enfants. « Oui bien sûr. Ca doit peser lourd puis tu ne l’utiliseras pas toute suite. » Seulement lorsqu’il jouerait son instrument auprès des enfants mais il fallait qu’elle le présente. Elle dépose également ses affaires, ne gardant que son portable sur elle ainsi que les clés qu’elle avait besoin. Elle laisse Samuel la retrouver une fois qu’il est prêt. « Oui on a un cahier où on signe à l’intérieur pour signaler notre présence. On est pas obligé de venir tous les jours mais on essaie toujours de prévoir d’un mois sur l’autre histoire que l’on soit bien réparti. » Elle lui dit avant de venir lui montrer où ils devaient signer. « Ca permet d’avoir des bénévoles tous les jours, pas toujours les mêmes. Et pas qu’il y ait seulement deux bénévoles un jour et six le lendemain. Mais on aura le temps de voir avec toi tes disponibilités. » Il voulait peut-être voir aussi comment les choses se passaient pour cette première journée. S’il avait envie de revenir également. Une fois qu’ils ont signés, ils se dirigent vers la pièce principale. « Et nous voilà ! » Elle lance alors que quelques enfants tournent le regard vers elle. « Bonjour les enfants ! » Elle leur lance alors, saluant également les quelques collègues bénévoles. « Vous venez par ici ? J’aimerais vous présenter quelqu’un. » Elle lance avant de s’avancer avec Samuel et lui proposer de s’installer à ses côtés. « Voici Samuel, il va également être avec nous maintenant et en plus de ça, il va pouvoir nous jouer de la musique. Vous lui dîtes bonjour ? »

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dress code. )) Samuel se laisse guider dans cette nouvelle aventure. Il s’est déjà aperçu du côté serein de son interlocutrice et il se permet de se reposer sur elle afin de donner à son tour le meilleur de lui-même pour cette première rencontre avec les enfants. En général, il est plutôt doué avec les plus jeunes, appréciant prendre soin des autres avec une tendresse effective. Il acquiesce aux paroles de sa voisine, dépose son instrument de musique et ses affaires dans un casier avant de la rejoindre. Curieux et avec l’envie de s’investir, il l’interroge très vite sur ce qui est prévu pour cette fois-ci.
Il l’écoute avec attention, s’approchant à sa suite du cahier où sont inscrites les identités des bénévoles ainsi que les jours de présence.
— Ah oui, en effet, c’est bien pensé. Je réfléchirai aux jours où je peux venir, mais j’ai déjà plusieurs disponibilités.
Il lui adresse un léger sourire. Comme il travaille chez lui sur son ordinateur, il lui est tout à fait possible d’organiser son temps comme il le souhaite. Bien sûr, c’est sans compter sur le manque d’inspiration qui ne va pas en s’arrangeant ces derniers temps… Son agence, en Corée, revient vers lui avec une certaine pression qui s’accroît et ne lui plaît guère. Mais Peyton et les enfants n’ont pas besoin de savoir tout cela.
A son tour, Samuel signe sur le cahier puis ils se dirigent dans la salle principale dans laquelle les enfants sont sûrement en train de s’amuser. Des rires et des mots résonnent, tirant un sourire sur les lèvres du jeune homme qui, malgré tout, sent les battements de son cœur s’accélérer sous sa poitrine. Un mélange d’adrénaline et, peut-être, d’appréhension. Il ne saurait le définir.
Sam observe toutes les petites têtes curieuses qui s’avancent vers eux, se rend vite compte que Peyton a une certaine célébrité par ici. Cela l’amuse et il s’installe près d’elle.
— Bonjour les enfants ! C’est la première fois que je viens ici, mais Peyton m’a beaucoup parlé de vous.
Il est agréable de voir tous ces visages tournés dans leur direction. Sam ne se sent pas mal à l’aise malgré toutes ces pupilles qui le détaillent… et une main qui vient tapoter son bras. Il est tiré de ses pensées et se tourne doucement vers une petite fille qui lui demande, l’air timide, ce qu’il joue comme musique.
— Je sais faire du piano et de la guitare. Aujourd’hui je l’ai emmené pour vous chanter une ou deux chansons. Est-ce que quelqu’un sait jouer d’un instrument parmi vous ?
La main de la fillette s’est glissée dans la sienne et ce contact cause une certaine émotion chez Sam qui regarde cette petite main au creux de la sienne. Il échange un regard avec Peyton et il se demande bien ce que penserait Noeh de cet instant hors du temps. Sam aimerait lui en parler.

Peyton explique un peu à Samuel le fonctionnement de l’association. Il le faut s’il compte être bénévole ici après tout. Elle lui explique comment fonctionne le planning puisqu’il ne faut pas non plus qu’il y ait énormément de personnes un jour et pas l’autre. Ils prévoyaient donc un planning pour que ce soit équilibré. Il faudrait juste que le jeune homme donne ses disponibilités. « D’accord c’est super dans ce cas tu nous diras. Enfin même si tu es disponible que deux heures une journée c’est déjà super. » Au moins il donnait de son temps et son énergie, il participait et les enfants se sentaient mieux. Il n’aurait pas de mal à se faire apprécier par eux d’ailleurs. Il allait vite trouver sa place. Elle l’aiderait du mieux qu’elle pouvait en tout cas mais de son côté, elle s’était vite sentie chez elle. A sa place.

Ils rejoignent la salle principale où se trouve les enfants et elle les présente à Samuel et vice versa. Elle lui adresse un sourire encourageant alors que les petits le détaillent pour l’instant. C’est normal, il vient d’arriver mais très vite ils oublieront. D’ailleurs, une des petites semble déjà apprécier le musicien. Serait-ce parce qu’elle joue également de la musique ? C’était fort possible. « Est-ce que tu veux jouer de ton instrument avec Samuel ma puce ? S’il est d’accord bien sûr. » Elle se dit que ça pourrait lui faire plaisir et pour les autres, ils auraient peut-être plus facilement confiance en les voyant ensembles. « Qu’est-ce que tu comptes nous jouer Samuel ? » Elle lui demande. Elle ne s’y connait pas autant en musique qu’en livres mais elle connait tout de même certaines choses, certains artistes. En revanche, si on lui demande de jouer d’un instrument là, elle sèche totalement.

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dress code. )) Samuel pense être un bon élève en écoutant avec attention toutes les particularités que lui exposent la jeune femme. Il acquiesce et finit par la suivre dans la pièce principale où il fait la rencontre de plusieurs enfants. En effet, il s’aperçoit très vite que Peyton est à l’aise et qu’elle doit venir régulièrement dans les locaux. Les petits visages s’illuminent de sa présence. Cela fait sourire Sam avec tendresse avant que l’attention ne vienne se poser sur sa propre personne.
C’est un peu étonnant, au premier abord, alors qu’il a été, durant près de cinq ans, une idole. Avec son groupe, ils ont rempli des salles entières dans de nombreux pays différents et, aujourd’hui, face à ce petit groupe d’enfants, le compositeur ignore de quelle façon se comporter tout à fait. A mesure que les conversations s’engagent, Sam se détend naturellement. Être avec des enfants lui fait du bien et il n’a jamais été vraiment réticent, bien au contraire. Il possède lui-même une sœur plus jeune.
— J’en serais ravi, bien sûr si tu en as envie.
Faire un duo avec cette petite fille qui a les yeux pétillants lui met beaucoup de baume au cœur. Un large sourire s’étire sur son visage et il échange un regard avec Peyton, quand même soucieux de bien faire, de bien agir. Il finit par s’agenouiller pour être à la hauteur même des plus petits – parce que même s’il n’est pas bien grand lui-même, il peut paraître géant pour des enfants.
— J’ai préparé des chansons actuelles et quelques comptines. Si vous voulez, je peux chanter aussi en coréen.
Il relève le regard vers Peyton.
— Est-ce que je vais récupérer ma guitare tout de suite où il y avait d’autres choses à faire avant ?
Sam préfère se laisser guider avant de s’aventurer dans des moments qu’il ne pourrait peut-être pas être en mesure de gérer pour l’instant.

Peyton se souvient de la première fois qu’elle avait mis un pied à l’association. La jeune femme avait été également un peu perdue, elle ne savait pas trop quoi faire. Finalement il y avait eu les autres bénévoles qui l’avaient aidées à se faire sa place. Certaines n’étaient plus présentes depuis mais elle avait toujours été très bien accueillie d’ailleurs. Elle comprenait donc l’état dans lequel se trouvait Samuel. Elle essayait de l’aider comme elle le pouvait et lui expliquer le fonctionnement du lieu. Il finirait par le voir lui-même à force de venir et il ne serait jamais seul. Il y aurait toujours quelqu’un pour l’accompagner.

Elle sent que la musique va le rapprocher des enfants. Ils aimaient toujours cela quand quelqu’un vient faire de la musique ou bien quand les bénévoles leur mettent un peu de musique. Puis il y a cette petite fille qui semble touchée par Samuel.  « C’est génial. » Elle souffle alors parce que la petite n’était pas du genre à se rapprocher des autres. Elle était même plutôt en retrait mais elle semble avoir vu chez Samuel quelque chose qu’elle ne voyait pas chez les autres. Elle approuve l’idée de Samuel pour les chansons. « Non du tout tu peux aller la récupérer. Tu te souviens de où c’est ? » Elle lui demande car c’est toujours un peu compliqué de se repérer dans les lieux au début. Ce n’était pas énorme mais tout de même. Lorsqu’elle le voit revenir, elle lui sourit alors. « Allez les enfants on va s’asseoir pour écouter Samuel et on ne fait pas de bruit d’accord ? » Elle les laisse s’installer puis elle laisse aussi Samuel se préparer. « Tu as besoin d’autre chose ? » Elle lui propose donc.

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dress code. )) A mesure que les minutes passent, Samuel se sent plus naturel auprès des enfants, au sein de cette association. En discutant avec les plus jeunes, il a l’impression d’en apprendre tellement plus qu’il ne pourra peut-être leur en offrir ; est-ce normal d’avoir cette sensation ? Dans un coin de sa tête, il conserve cette interrogation qu’il posera plus tard à Peyton, une fois leur venue terminée.
La main de la petite fille accrochée à la sienne, Sam est à la fois surpris et fier qu’elle soit déjà prête à lui faire confiance en lui parlant de la musique qu’elle paraît elle-même affectionner. En Corée, Sam n’a jamais pris le temps de s’investir dans la cause pour laquelle il fait pourtant des dons mensuels. Il se rend aujourd’hui compte qu’il est passé à côté d’une expérience particulièrement enrichissante. Celle-ci ne fait que débuter.
— Oui, je pense. Je reviens vite.
Il rit légèrement en échangeant avec Peyton, puis en prévenant les enfants. Les quelques mètres qui le séparent des vestiaires le rend déjà euphorique à l’idée de leur proposer des chansons et il est aussitôt de retour, les pensées vibrant à fond de songer aux mélodies qu’il va pouvoir faire auprès de ce très jeune public.
Quand il est de retour, Peyton a fait installer les petites têtes qui sont tournées dans sa direction.
— C’est bien si je m’installe sur une chaise ? Ce ne sera pas trop haut pour eux ?
Il questionne la demoiselle qui a davantage d’expérience que lui, soucieux du bien-être de tout le monde dans cette salle. Une fois tout cela réglé, il vérifie rapidement l’accordage de sa guitare en l’expliquant en des mots simples pour les enfants.
— Est-ce que vous êtes prêts ? Maintenant, je vais vous faire une comptine que l’on aime beaucoup dans mon pays, en Corée. Elle s’appelle Les Trois Ours.
Il échange un regard avec Peyton avant de se lancer.

Peyton savait que ce serait une bonne idée que de venir avec Samuel ici. Après tout, il semblait vraiment avoir envie de s’investir pour l’association et tant mieux. C’était des personnes motivées qu’il fallait surtout pour ce genre de public. Surtout pour des enfants qui avaient déjà vécues des choses compliquées. Elle le laisse donc aller récupérer ses affaires et ce dont il avait besoin. Il sait mieux que ce qu’il a besoin puis au pire il pourra lui demander. La jeune femme occupe les enfants en attendant avant de lui adresser un sourire. « Non tu peux ne t’en fais pas, en général on se met sur le sol ou sur un coussin pour être plus proche mais c’est comme tu le sens. » Elle elle se sent plus à l’aise parterre avec les petits. On ne peut pas dire que les chaises soient très confortables. Elle s’installe d’ailleurs sur le sol pour pouvoir écouter Samuel jouer de la musique. Ceux-ci ont d’ailleurs l’air très intéressés par ce qui va suivre et elle en est très contente. « Allez les enfants on ne fait pas de bruit et on écoute Samuel. » En général il n’y a pas de problème et ils sont toujours à l’écoute surtout quand il s’agit de musique. Il y en a toujours des plus agités mais ils arrivent toujours à gérer cela. Elle se tait à son tour pour écouter la comptine de Samuel. La jeune femme aime beaucoup celle-ci, elle ne comprend pas vraiment les paroles mais elle aime beaucoup la musique et les enfants pour certains tapent dans leurs mains. Une fois que c’est fin, elle se met à l’applaudir et très vite les enfants la suivent. « C’était vraiment beau et les enfants ont adorés n’est-ce pas ? » Elle demande alors que certains crient oui et réclament une autre chanson plusieurs fois. « Ca il faut demander à Samuel s’il est d’accord. » Elle lance avec un sourire.